L’effet aquatique.
7.0 C’est peu dire que je n’attendais pas grand-chose d’un type qui avait co-réalisé Narco et le film à sketchs Les infidèles. J’ai surtout voulu voir si « on » (Cannes) ne s’était pas trop emballé à son sujet. Tout en étant curieux de voir un si chouette casting réuni. Il faut déjà dire que Le grand bain est un film de Gilles Lellouche, c’est son premier film en solo. Il en a même écrit les dialogues. Il aurait pu faire partie du casting – J’ai d’ailleurs cru qu’il en faisait partie, j’avais l’impression de le voir en slip/bonnet de bain sur l’affiche : En fait ce n’était pas lui mais Jean-Hugues Anglade, c’est troublant – puisqu’il est acteur en temps normal. Mais non, il a l’humilité de ne pas jouer dans son film qui réunit plein d’acteurs. Ce n’est certes pas toujours gage de qualité – Canet n’avait pas joué dans Les petits mouchoirs, par exemple – mais c’est tout à son honneur. Bref, ce Full Monty français et aquatique est une réussite, je suis pas loin d’avoir adoré. Sans trop revenir sur ses qualités (C’est rythmé, c’est hyper drôle, Philippe Katerine, tous les acteurs de manière générale) qui sont celles que doit avoir tout feel good movie, il y a tout de même des choses un peu gênantes, qui ne m’ont d’ailleurs pas trop gêné pendant le film, mais qui se réveillent quand j’y repense : Pourquoi Alban Ivanov et Thamilchelvan Balasingham n’existent pas en tant que personnages ? On a autant envie d’en savoir un peu plus sur eux que sur les autres, alors pourquoi eux, on ne les voit jamais hors de la piscine ? C’est d’autant plus rageant que les personnages travaillés (Ceux campés par Amalric, Poelvoorde, Canet, Katerine et Anglade) sont bien écrits, Lellouche parvient à transmettre leur univers à chacun, leur mélancolie, ce qui fait qu’ils sont tous plus ou moins dépressifs, mais aussi ce qui les fait tenir et les fait encore un peu rêver. Autrement j’ai beaucoup ri, aidé par une salle pleine (le film marche super bien non, pour faire salle pleine au bout de trois semaines ?) hilare, c’est vrai, mais je suis sûr que je me marrerai en le revoyant chez moi.
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