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Archives pour 20 décembre, 2018

Le village des damnés (Village of the Damned) – Wolf Rilla – 1962

36. Le village des damnés - Village of the Damned - Wolf Rilla - 196212 mystery kids.

   5.5   Aucun souvenir du remake qu’en a fait Carpenter sinon qu’il m’avait beaucoup plu. Celui de Wolf Rilla me semble plus dégraissé d’un point de vue formel, assez réussi dès qu’il installe le malaise (toutes les scènes avec les enfants, essentiellement celle avec la boite chinoise qui renferme le carré de chocolat ou celle du biberon bouillant) mais plus douteux sitôt qu’il faille l’analyser d’un point de vue politique. En effet, on est alors en pleine guerre froide et le récit prend le risque de multiplier l’évènement : D’autres enfants, similaires à ceux de Midwich dans leurs attitudes, apparences et conceptions (la première séquence est probablement la plus réussie du film, par ailleurs, puisqu’elle donne à voir un village qui s’endort brutalement et reste évanoui plusieurs heures) ont vus le jour aux quatre coins du globe. On nous apprend qu’au Groenland et en Mongolie, les adultes se sont immédiatement débarrassés des enfants maléfiques. Ah ces pays bizarres, hein. On nous dit qu’en URSS, en revanche, ils grandissent comme dans ce village anglais. Ouf. On pense alors que le récit va les relier, y avait un truc intéressant à exploiter. Sauf que pas du tout, on apprend bientôt que le gouvernement russe, ces barbares, ont préféré envoyer la bombe sur ce village malade. Chez Rilla, en Angleterre c’est un père (d’un des enfants en question) et professeur résigné qui se sacrifiera en héros alors qu’en URSS c’est le régime qui s’en charge. Je ne comprends pas bien ce que ça raconte de l’après-guerre, du capitalisme, sinon que l’occident est fait de héros quand « l’autre côté » est gouverné par des communistes sanguinaires. Enfin bon, c’est ce que j’y ai vu mais il est probable que j’interprète mal. Mais par exemple, chez Jack Arnold, dans Tarantula ou chez Don Siegel, dans L’invasion des profanateurs de sépultures, j’ai le souvenir que la critique est surtout antimilitariste, qu’il est surtout question d’angoisses générées par la guerre froide, non ? Enfin, quoiqu’il en soit le film reste impressionnant, très ramassé (1h15, pas plus) et plutôt glaçant dès que les petites têtes blondes aux yeux froids sont à l’écran.

Prisonniers du passé (Random harvest) – Mervyn LeRoy – 1947

30. Prisonniers du passé - Random harvest - Mervyn LeRoy - 1947Amour et amnésie.

   4.5   Premier Melvyn Leroy que je voie. Soyons clair, j’adore les mélodrames et Prisonniers du passé a tout du parfait mélo, saupoudré d’amour impossible, pas si loin de Lettres d’une inconnue (chef d’œuvre) de Max Ophuls. Le problème avec le mélo c’est ce qu’il faut y croire pour que ça fonctionne, ce qui est loin d’être le cas ici, la faute à un scénario fort de café qui mise sur une double amnésie : Une femme rencontre un officier de la première guerre, amnésique échappé d’un asile. Ils s’enfuient et se marient. A défaut de recouvrer sa mémoire d’avant-guerre, l’homme retrouve toutes ses capacités intellectuelles. Mais un jour il est renversé par une voiture. Je vous le donne en mille : Il oublie tout ce qu’il a vécu après-guerre mais recouvre sa mémoire d’avant. Je veux bien que l’amnésie soit un ressort romanesque idéal, mais ici ce n’est plus un ressort mais un moteur et comme on n’a du mal à y croire, il ne reste pas grand-chose à quoi se raccrocher. Et le film est beaucoup trop long. Mais peut-être étais-je mal luné, c’est tout à fait possible, aussi.


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