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Archives pour décembre 2018



Avengers – Josh Whedon – 2012

06.-avengers-joss-whedon-2012-1024x576Don’t take my stuff.  

   5.0  Le 21/10/2014,

C’est impressionnant en terme de technique voire de pyrotechnie mais alors ce que ça peut profondément m’emmerder… Et puis je trouve ça roublard quand même. Disons que le défilé de personnages – sans aucune épaisseur psychologique – ne sert pas tant un ensemble qu’une petite mise en valeur personnelle. Du coup, lorsque le sérieux de pape de l’un me gonfle l’humour d’un autre me séduit, mais on sent que tout est organisé pour faire un tout, pour que tout le monde y trouve son compte. Du coup les personnages n’existent pas, ce sont des figurines dans un grand chantier numérique.

Le 25/11/2018,

J’étais prêt à lui redonner une chance parce que dans mon souvenir la chorégraphie de son spectacle volontiers pyrotechnique était impressionnante. Et aussi parce que je devais à mon fils, qui s’est récemment trouvé une passion pour les super héros, de lui faire découvrir un film qui regroupe quatre de ses idoles : Hulk, Thor, Iron Man, Captain America. On va pas faire de roulement de tambours, il a adoré. Moi, moins. En fait j’avais oublié à quel point c’était long, bavard. Les quarante-cinq premières minutes, en mode promesse de réunions de supers et bastons/vannes de cours de récréation c’est pas possible. Mais dès que Hulk se met en colère, il se passe quelque chose. Heureusement qu’il y a Hulk. Heureusement aussi qu’il y a la scène centrale du porte-avion volant et la scène finale de chaos dans New York.

Lady snowblood (Shurayuki hime) – Toshiya Fujita – 1973

24. Lady snowblood - Shurayuki hime - Toshiya Fujita - 1973La redoutable.

   6.5   Soit un film à priori très méconnu pour le cinéphile occidental, mais un peu moins méconnu depuis 2003 depuis que Tarantino s’en est outrageusement inspiré pour son Kill Bill. On y retrouve cette histoire de vengeance, par noms et par étapes, cette découpe sous forme de chapitres, une certaine ressemblance dans les plans, un hommage évident dans de nombreuses situations – la scène du dojo, évidemment – et même un thème musical, le Flower of carnage, de Meiko Kaji qui ouvre et ferme ici le film, et qui sera réutilisé par Tarantino lors du combat enneigé avec Lucy Liu, quasi sosie de Meiko Kaji, l’actrice qui joue Yuki (et dont l’histoire du personnage rappelle aussi beaucoup celle d’O-Ren Ishii) et qui elle aussi se fera terrasser sous les flocons. Bref, y a pas à tortiller, ça donne méga envie de revoir Kill Bill.

     Pourtant, le film est bien plus qu’une simple curiosité, plus qu’une madeleine de cinéaste dénicheur (On sait combien Tarantino sait être prolifique à ce propos : Django, de Corbucci, pour le coup c’était pas facile à regarder aujourd’hui) puisque c’est un super film, plein d’idées et graphiquement fort – Il suffit d’évoquer l’ouverture avec cet accouchement en prison où la caméra virevolte entre les barreaux, les chutes de neige, les pleurs d’un bébé et les râles de souffrance d’une mère sur le point de rendre son ultime souffle. Et le film poursuit dans cette veine, variant ses décors, aussi bien lors d’une discussion que lors d’une exécution : Dans une ruelle perdue, sur une plage de rochers, dans ce grand palais, chaque fois il se passe bien plus qu’un simple suivi de scénario. Il y a de vrais parti pris esthétiques, des plans sophistiqués, d’amples mouvements de caméra, un jeu avec les cadres et les couleurs, bref pas seulement des effusions de sang. Donc quelque part ça annonce aussi la plasticité de Kill Bill.

Independence day, resurgence – Roland Emmerich – 2016

21. Independence day, resurgence - Roland Emmerich - 2016Bouse day.

   1.0   L’avantage à regarder TF1 en prime time un dimanche de temps en temps c’est qu’on obtient rapidement un flop N-2 solide. Par exemple, sur ces deux derniers mois, on avait la possibilité de voir Les visiteurs 3, Ma famille t’adore déjà, Retour chez ma mère, Batman v Superman, Camping 3 et Independence day 2. Jolie brochette ! Ça envoie du rêve, hein ?

     Je n’aimais déjà pas le premier quand j’étais gamin mais je serais malgré tout assez curieux de réessayer aujourd’hui, d’une part car c’est un genre pour lequel je peux avoir beaucoup d’affection, d’autre part car je suis certain que c’est dix fois plus regardable que cette suite affreuse. Pourquoi les blockbusters sont si moches, aujourd’hui ?

     Ce qui tient éveillé dans ce marasme : Son casting hétéroclite, qui prête plus à sourire qu’autre chose. On retrouve certains acteurs d’il y a vingt ans, ainsi Jeff Goldblum côtoie Bill Pullman. Le personnage campé à l’époque par Will Smith est lui compté pour mort : L’ingrat n’a pas voulu revenir pour pouvoir jouer dans cette daube de Suicide Squad, c’est tout ce qu’il mérite. Et on a aussi Charlotte Gainsbourg, la jeune actrice de It follows, Robert Loggia aka Lopez dans Scarface, William Fichtner aka Roger Van Zant dans Heat. Le casting est à l’image du film : C’est n’importe quoi.

Compartiment tueurs – Costa-Gavras – 1965

25. Compartiment tueurs - Costa-Gavras - 1965L’inconnu de la voiture couchette.

   7.0   Pour son premier film, Costa-Gavras a retenu les leçons outre-atlantique offertes par Hitchcock ou Fleischer : Dans L’inconnu du Nord-Express ou L’énigme du Chicago-express, le train est un vrai cadre de cinéma, aussi bien pour cloîtrer des personnages que pour déployer du récit. Car c’est ce il y a de plus frappant à la découverte de ce film : On croirait un film noir hollywoodien contaminé par une texture très française. A l’arrivée du train Marseille/Paris, une femme est trouvée morte, étranglée. La police va pour interroger les occupants du compartiment, mais chacun leur tour, ils se font assassiner.

     Compartiment tueurs a tout du « premier film » à la seule particularité près qu’il a oublié d’avoir des défauts. C’est un film hyper bien fichu alors qu’il a tout pour se casser la gueule tant il essaie de toucher à tout, de varier les tons, les formes, les inspirations, d’être sans cesse en mouvement, de passer d’un personnage à l’autre, de se poser, puis d’être haletant, de varier entre la noirceur et l’humour, la minutie d’une enquête et l’atmosphère truculente, mais il est pourtant constamment maîtrisé. Et ce n’est pas négligeable, Compartiment tueurs est doté d’un casting de malade mental. Et puis je sais maintenant de quel film provient la musique du générique de l’émission Le cercle. Premier film, première réussite.

Le grand bain – Gilles Lellouche – 2018

23. Le grand bain - Gilles Lellouche - 2018L’effet aquatique.

   7.0   C’est peu dire que je n’attendais pas grand-chose d’un type qui avait co-réalisé Narco et le film à sketchs Les infidèles. J’ai surtout voulu voir si « on » (Cannes) ne s’était pas trop emballé à son sujet. Tout en étant curieux de voir un si chouette casting réuni. Il faut déjà dire que Le grand bain est un film de Gilles Lellouche, c’est son premier film en solo. Il en a même écrit les dialogues. Il aurait pu faire partie du casting – J’ai d’ailleurs cru qu’il en faisait partie, j’avais l’impression de le voir en slip/bonnet de bain sur l’affiche : En fait ce n’était pas lui mais Jean-Hugues Anglade, c’est troublant – puisqu’il est acteur en temps normal. Mais non, il a l’humilité de ne pas jouer dans son film qui réunit plein d’acteurs. Ce n’est certes pas toujours gage de qualité – Canet n’avait pas joué dans Les petits mouchoirs, par exemple – mais c’est tout à son honneur. Bref, ce Full Monty français et aquatique est une réussite, je suis pas loin d’avoir adoré. Sans trop revenir sur ses qualités (C’est rythmé, c’est hyper drôle, Philippe Katerine, tous les acteurs de manière générale) qui sont celles que doit avoir tout feel good movie, il y a tout de même des choses un peu gênantes, qui ne m’ont d’ailleurs pas trop gêné pendant le film, mais qui se réveillent quand j’y repense : Pourquoi Alban Ivanov et Thamilchelvan Balasingham n’existent pas en tant que personnages ? On a autant envie d’en savoir un peu plus sur eux que sur les autres, alors pourquoi eux, on ne les voit jamais hors de la piscine ? C’est d’autant plus rageant que les personnages travaillés (Ceux campés par Amalric, Poelvoorde, Canet, Katerine et Anglade) sont bien écrits, Lellouche parvient à transmettre leur univers à chacun, leur mélancolie, ce qui fait qu’ils sont tous plus ou moins dépressifs, mais aussi ce qui les fait tenir et les fait encore un peu rêver. Autrement j’ai beaucoup ri, aidé par une salle pleine (le film marche super bien non, pour faire salle pleine au bout de trois semaines ?) hilare, c’est vrai, mais je suis sûr que je me marrerai en le revoyant chez moi.

En liberté ! – Pierre Salvadori – 2018

22. En liberté ! - Pierre Salvadori - 2018La grande douche (froide).

   4.0   Soit le film le plus surestimé de l’année. Surtout ne se fier ni à cette affiche racoleuse blindée de superlatifs passe-partout du type « Rires en cascades », « Un pur joyau comique », « La comédie de l’année », ni à cette bande-annonce qui aura donc eu le mérite de me faire davantage rire que le film, bravo. Bon, passons outre l’aspect promotionnel et que reste-t-il ? Une réjouissante ouverture qui fait parodie de polar 80’s, mais surtout une comédie qui cultive beaucoup trop le (mauvais) running-gag (le tueur en série et ses sacs en plastique, les déguisements sado-maso, la petite histoire du soir, les « putain » à tire-larigot d’Adèle Haenel) alors que dans la fantaisie pure, il trouve de belles inspirations. Parfois. Il faut qu’il se focalise sur un lieu, un décor, un objet. C’est la scène du train fantôme avec la disparition d’Yvonne dans la fumée ; C’est le sauvetage dans la crique au clair de lune ; C’est un moment de retrouvaille (la plus belle scène du film, haut la main) d’une douceur inouïe et d’une absurdité émouvante. Dommage donc qu’on doive en passer systématiquement par des séquences gags à la limite du frisson de la honte, puisque tout ce qui vise à faire rire tombe à plat. Et là où l’on doit sortir ému (le programme du film est aussi à la mélancolie) on en sort épuisé. Il y a une double scène qui en dit long pour moi car le gag est le même : Le petit bonhomme qui veut se rendre, mais Bonnard qui ne l’écoute pas, accaparé par Yvonne. Et dans la foulée c’est lui-même qui déclare sa flamme à Yvonne qui à son tour ne l’écoute pas, accaparée par la Ferrari dehors. C’est d’un lourd. C’est un peu pareil pour le sort réservé au buraliste et au chauffeur de taxi qui réagissent comme des demeurés, en pleurnichant, du niveau Taxi 5, quoi. J’exagère évidemment, mais quelle déception, punaise. Avant d’aller voir Le grand bain, j’aurais donc pris une douche froide. Désolé pour ça.

Toy story – John Lasseter – 1996

20. Toy story - John Lasseter - 1996Je suis ton ami.

   8.0   Etant plus petit, mon fils s’excitait jusqu’à en pleurer lors de la première apparition de Buzz l’éclair. Je le revois encore, déplier ses bras comme l’astronaute déploie ses ailes, se mettre debout sur le canapé et faire mine de s’envoler comme Buzz aussi s’envole, bien que Woody dira qu’il n’appelle pas ça voler, qu’il appelle ça tomber avec panache. Je le revois, le cœur déchiré, quand Buzz, plus tard, est contraint d’accepter qu’il n’est qu’un jouet, tente de s’envoler mais perd un bras dans son suicide manqué. Certes mon fils et moi connaissons le film par cœur, mais c’était cool d’aller le voir ensemble, en salle.

     On est en 1995. Disney vient de pondre Le roi lion, ses animaux de la savane africaine, ses décors majestueux. Pixar répond Toy story, une chambre et des jouets en plastique. Osé ! C’est la naissance d’une excellente trilogie – qui deviendra bientôt tétralogie, mais comment croire en ce quatrième volet quand le troisième disait tout, fermait tout jusqu’à nous étreindre dans un concert de larmes ? – et c’est aussi le premier long métrage sous entité Pixar.

     Au tout début, un garçon joue avec ses jouets dans sa chambre. Woody, Rex, Mr.Patate, Zigzag & co sont encore inanimés (comme à chaque instant où ils sont en présence d’êtres vivants) mais ce sont des déjà des graines de héros, les acteurs d’une histoire créée de toute pièce par l’imagination d’un petit garçon. Toy story a cette idée brillante de nous offrir à voir leur histoire, celle de leur quotidien, quand l’enfant n’est pas là. De voir la vie privée des jouets, en somme.

     Si le pré-générique montre l’enfant jouant avec ses jouets, le générique s’attache lui à montrer l’enfant en train de les ranger, à lui constater ses préférences (un petit cowboy doté d’une ficelle qui le fait parler) et à nous dire que bientôt, l’enfant ne fera quasi plus partie du film, que ses personnages ce seront ces objets en plastiques. Ainsi, quand Andy est appelé par sa maman pour accueillir ses copains venus pour son anniversaire, qu’il referme la porte de sa chambre derrière lui, aussitôt c’est le branle-bas de combat : Chacun se fait un petit brin de santé et se réunit afin d’établir une mission commando visant à connaître avant leurs arrivées dans la chambre, les nouveaux jouets qu’aura Andy pour son anniversaire. On fait marcher les talkies-walkies et on envoie les petits soldats de plomb. Ce qui frappe c’est l’utilisation de l’espace : à hauteur de jouet, la chambre semble gigantesque, un monde à elle toute-seule. La séquence dans la cage d’escalier offre une situation vertigineuse, jouant sur un schéma de film d’aventures et sur l’angoisse de voir les jouets se faire gauler.

     Quand plus tard, par une suite de mégardes, jalousies et coïncidences, l’astronaute et le cow-boy se retrouvent abandonnées à une station-service puis dans une fête foraine, le film s’envole littéralement. Avant de finir sa course chez le voisin d’Andy, un gamin tortionnaire de jouets, qui devient le grand méchant du film. Avec cette idée géniale du compte à rebours : Il faut rentrer avant le déménagement. Toy Story, la franchise, ne cessera d’être contaminée par l’importance du réel jusqu’à culminer dans un troisième volet qui rappelle qu’un enfant, un jour, ça grandit.

Des gens sans importance – Henri Verneuil – 1956

Jean Gabin, Pierre MondyLa classe ouvrière va au paradis.

   7.5   C’est un beau titre, à double information : Lucide si on le prend du point de vue du monde, puisque ces routiers, ces bonnes et gérant de guinguette sont bien des gens sans importance, des olvidados comme chez Buñuel, de simples/pions employés comme dans le récent Nos batailles, des rebuts de la société comme les repris de justice de High life, qu’on abandonne aux abords d’un trou noir pour la science. Et c’est évidemment un titre mensonger dans la mesure où Verneuil leur donne cette importance : Ils sont le cœur du film, sa raison d’être. Avec chacun leurs défauts, l’auteur construit des personnages forts, hauts en gueule et en fragilité, à l’image d’un Gabin qui irradie le film à lui seul, et va au bout de son mélodrame – Car le film est un grand flashback et son issue est terrible. Par ailleurs, même si c’est d’une tristesse infinie et que c’est hyper intelligent d’évoquer le danger de ces interventions clandestines, je suis moins convaincu par cette idée de grossesse, d’avortement et de septicémie, j’avais l’impression que le récit avait tout pour s’en passer et rester hyper sobre : Filmer ces semi-remorques traversant la nuit, avec ces cabines où un routier conduit quand l’autre dort dans le fond en attendant de le remplacer ; Ainsi que ce bistrot de route nationale, ces chemins de campagne, ce garage, ces entrepôts, les docks de Bordeaux, l’appartement familial exigu, des lieux de passages pour Jean que Verneuil filme avec une approche documentaire étonnante pour l’époque. C’est simple je n’ai jamais vu Verneuil aussi passionné par ce qu’il raconte, une époque qu’il tente de figer, uniquement avec ces lieux et ces personnages. Des gens sans importance est un beau témoignage de la vie des routiers en 1956, en somme. Et puis répétons-le : Si Gabin entre parfois dans un jeu emphatique, il est aussi parfois, comme ici ou comme dans certains films de Duvivier, le meilleur sitôt qu’il faille crédibiliser un personnage, un homme exerçant son métier d’ouvrier. En ce sens, le film n’hésite pas à charger la mule concernant ceux qui écrasent la classe ouvrière : Ici on évoque beaucoup ces mouchards (des chronotachygraphes) imposés par les patrons dans les camions ; Et l’on ridiculise bien ces bons petits soldats que sont ces chefs d’équipe à leurs bottes. Comme il n’y a pas de méchant dans le film de Verneuil, sinon La Vie, il fallait bien, en bon film sur la lutte ouvrière qu’il est, qu’il s’incarne dans ceux qui participent à la déshumanisation des conditions de travail.

Manon – Henri-Georges Clouzot – 1949

09. Manon - Henri-Georges Clouzot - 1949Sous les bombes, les dettes, l’eau, le sable.

   7.5   Le film s’ouvre dans l’après-guerre, sur un bateau qui vient de quitter Marseille. Des juifs rescapés embarquent en mer afin d’immigrer vers Israël. Un couple de clandestins recherchés est alors retrouvé dans les cales ; le capitaine écoute leur histoire, qui nous plonge dans leur rencontre, sous les bombes, puis dans leur amourette passionnelle, esquintée par les moeurs légères de Manon et la jalousie maladive de Robert, qui se doit de vivre de tout un tas de trafics afin de subvenir aux luxueux besoins de sa promise. Acculé par le frère de la belle – Qui mieux que Serge Reggiani pour camper une minable petite ordure pareille ? – qui veut les éloigner l’un de l’autre, il finira par devenir un assassin. Cette histoire-là, contée dans la cabine d’un chalutier, est déjà belle – quoiqu’un peu froide à mon goût, le monde autour de nos tourtereaux étant un tout petit peu caricatural – et accentuée par le jeu minéral de Michel Auclair et celui plus fantasque de la sublime Cécile Aubry. Difficile de ne pas tomber amoureux d’elle. Alors le film reprend sa marche au présent – L’ouverture sur le bateau était déjà imposante, le flash-back n’arrivait pas tout de suite – puisque le capitaine, ému, laisse filer nos amants. Le désert africain s’ouvre à notre groupe clandestin : aux providentiels cours d’eau succède une étendue de terreur sous un soleil de plomb : cadavres d’animaux, bédouins sanguinaires. Le film se termine dans le sable et dans la mort, avec nos amants encerclés par d’immenses cactus, aussi terrifiants et grossiers que ce monde qui n’aura cessé de les acculer. Très beau film. Mais putain, ça calme. 

À genoux les gars – Antoine Desrosières – 2018

07. À genoux les gars - Antoine Desrosières - 2018Wesh, trop le seum, frère.

   0.5   J’en ai vu des merdes ces derniers temps / cette année / dans ma vie, mais des comme ça, punaise. Le pire c’est que la bande-annonce prenait soin de prévenir : Attention c’est le pire film que tu verras cette année. C’était écrit en grosses lettres rouges qui clignotent. Dieu m’en préserve je ne suis pas allé le voir en salle mais il a quand même fallu que je voie ça, putain. Whats’s wrong with me ? Au bout d’un quart d’heure, j’avais ma dose. C’est mal joué, mal écrit, filmé à la va comme je te pousse, tous les personnages sont aussi insupportables que cette fabrication à renfort d’enchaînements de saynètes avec petites punchlines qui pullulent – Il parait que le film fera l’objet d’une web-série c’est dire.  J’ai un peu pensé à Pauline s’arrache, film qui m’avait tout autant agacé, mais qui était parcouru d’idées de cinéma plus intéressantes qu’ici. Non vraiment, c’est l’horreur. Je sauve seulement le dernier plan. Mais alors pour y arriver, punaise.

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