Un gamin dans la ville.
5.5 Comédie de noël qui n’est qu’un copié collé du premier, mais j’y suis malgré tout assez attaché, puisque je l’ai beaucoup regardée quand j’étais gosse. Outre l’attendue séquence pièges, qui s’offre de façon autrement plus généreuse, le film a quelques idées intéressantes. Tout d’abord de délocaliser le terrain de jeu, en remplaçant la maison par New York. Ce genre de virage m’évoque deux autres suites de films, nettement plus folles, faites par deux cinéastes autrement plus talentueux que Chris Colombus : John McTiernan et Joe Dante. Le premier aussi troquait la verticalité de sa tour (Piège de cristal) pour l’horizontalité new-yorkaise (Une journée en enfer). Le second, qui prolongeait les aventures de ses gremlins en les faisant quitter l’horreur de Kingston Falls (la maison, en somme) pour l’excentricité de Manhattan. On ne va pas revenir sur ces quatre merveilles mais c’est là qu’on se rend compte que Chris Colombus n’est rien de plus qu’un honnête faiseur, déjà parce qu’il ne fait rien de New York, enfin pas grand-chose. D’autre part car il ne déplace pas les curseurs à fond, soit par manque de talent, soit par manque de liberté, mais j’imagine que c’est un peu les deux. Donc il y aura dix fois plus de pièges, mais pas dix fois plus de folie, mais tout juste un insert cartoon ici (quand Marvin se fait électrocuter, on y voit son squelette, youhou) et si, une super idée de running gag lorsque la famille de Kevin, en vacances à Miami, se retrouve à regarder La vie est belle dans une version espagnole – Tandis qu’il passait en version française dans le premier volet. C’est un peu rachitique. En fait, le film est trop comme le premier et à de rares occasions, le triture et le renverse (comme Die Hard III et Gremlins 2 le faisaient) pour être un vrai film à part entière. Mais bon, je le répète, j’y trouve mon compte (nostalgique) puisque j’ai découvert ça gamin.
0 commentaire à “Maman j’ai encore raté l’avion (Home Alone 2, Lost in New York) – Chris Colombus – 1992”