Décongelé, recongelé.
2.0 Si au détour de quelques rares plans – Et encore faut vraiment bien chercher – on retrouve le génie plastique de Bava, cette commande (Une suite à Dr Goldfoot and the bikini machine, sorte de mélange de James Bond et de beach movie, plus bis que bis) est une comédie d’espionnage absolument consternante. Contaminé par un duo comiques italiens lourdingues de chez lourdingues, un montage hystérique, des accélérations à tout va, des gags de cirque, ce film est une vraie expérience, notamment toute la séquence foraine, celle de la montgolfière ou encore celle du missile, sublimes frissons de la honte. On peine à croire que Bava, la même année, réalisait le magnifique Opération peur. Mais bon, j’imagine qu’il faut aussi penser à manger. En définitive la qualité du film est proportionnelle à son exceptionnel titre français. Par ailleurs, la restauration est très étrange, d’un plan à l’autre ça change, un coup l’image est hyper lissée, les couleurs sont très marquées, un coup elle parait abimée, fade, à peine retouchée voire parfois carrément dégueulasse. Heureusement, plaisir des yeux, il y a Laura Antonelli, dans un de ses premiers rôles. Dommage, j’ai vu le montage italien, parait-il qu’on la voie davantage dans la version américaine – Oui le film existe en deux versions très différentes, puisque Bava un peu vénère contre Antonelli l’a volontairement coupé du film quand il pouvait, et les américains se sont eux chargés de dégager le maximum des scènes avec les deux zozos – mais bon, faut pas déconner, je ne vais pas m’infliger ça de nouveau uniquement pour la voir.