Publié 8 mars 2019
dans Howard Hawks
Trêve de singe.
5.5 Plutôt un agréable moment, mais dans le panier comique de Hawks, je rapproche davantage ça de Les hommes préfèrent les blondes que de L’impossible monsieur Bébé. Malgré son extravagance réjouissante, ça reste gentiment anecdotique. Le trio Cary Grant, Ginger Rogers, Marylin Monroe fait tout le film. On sent que Hawks est en fin de carrière, qu’il maitrise parfaitement le genre, le rythme, la dynamique comique, qu’il est ravi de s’y replonger une fois de plus, sans trop se fouler non plus. Et surtout que son désir premier, avec cette idée d’élixir de jouvence, est de faire replonger ses personnages dans l’enfance, de faire un film qui de toute évidence retombe en enfance, puisqu’il s’agit de jouer les peaux-rouges avec d’autres enfants, de se maculer de peintures de chantier, de grimper sur les tables, de bouder, crier, se chamailler, faire les bébés, sans limites. Cary Grant et ses grimaces, sont irrésistibles.
Publié 8 mars 2019
dans Marek Kanievska
Le cercle des communistes disparus.
4.5 Guindé à l’anglaise mais pas désagréable dans l’ensemble, Another country raconte l’internat des Cinq de Cambridge, bref les prémisses, soit le quotidien d’un collège aux meurs rigoureuses en plongeant au sein de cet univers corseté par l’intermédiaire de Tommy Judd (Colin Firth, dans son premier rôle, il a vingt-quatre ans) et ses désirs d’évasion communiste et son ami Guy Bennett (Ruppert Everett) et ses expériences homosexuelles avec d’autres internes. J’ai toujours une gêne quand je vois des films aussi propres sur eux, formellement, qui tentent de raconter quelque chose d’aussi corrosif, décalé, ça me rappelle cet autre truc aussi terne qu’il est surestimé, Le cercle des poètes disparus. Ça reste des machins à statuettes, complètement impersonnels, qui traitent de tabous en tâchant d’y rester parfaitement à distance. Un film plus puritain que révolutionnaire, en somme.