Indominanar de luxe.
5.0 16/07/2015
Je suis un peu perdu. En tant que divertissement pur je suis client. En tant que film Amblin je trouve ça faiblard. En tant que Série Z je trouve ça raté. Et en tant que film hommage je trouve ça gentillet. Disons qu’il y a vraiment tout ce que l’on peut imaginer voir dans la suite tardive d’une saga portée disparue, ça fait vraiment office de best of : il y a des références bien trop distinctes, un lot de gags pour bébé à répétition, on doit tout voir et tout comprendre en permanence, on nous sert des personnages principaux sans épaisseur (Rendez-nous Grant, Malcolm, Hamond !) et des enfants insupportables. Pourtant je n’adorais pas Tim & Lex à l’époque (Rien à voir avec Elliot, Gertie & Michael dans E.T. quoi) mais là, punaise. Le néant.
Et dans le même temps, l’adolescent en moi est plutôt satisfait, il a suffisamment de scènes savoureuses pour godiller, de moments flippants pour s’accrocher à ses accoudoirs, de dinosaures pour recoller au rêve qu’avait offert tonton Spielberg. Et puis l’idée de départ – Le parc est dorénavant devenu un parc d’attraction – est vraiment intéressante. Reste que ça s’écroule souvent dans le grand n’importe quoi, gâche des moments de bravoure qu’un réalisateur ne serait-ce que moyen aurait érigé en sommet de cinéma d’épouvante et/ou d’action (la sortie de l’Indominus Rex, le combat final)… Quand je repense à ce type sur sa moto au milieu des Raptors j’ai juste envie de rigoler. Et quand je vois cet étrange dinosaure marin avalant le requin devant l’estrade, je pense à Jaws3 autant qu’à Birds au moment de l’attaque des Ptérodactyles. Que Jurassic World convie les trésors ou les nanars, il est toujours décevant à trop surligner. Un peu comme l’hommage que je vois venir à tous les coups : L’ancien parc dans le parc, pour ne citer que ça.
12/03/2019
Moins désagréable que lors de sa sortie en salle, en fait ça gagne presque à être revu sans rien en attendre, et là, dans ce cas, à la fois ça se regarde plutôt bien, mais surtout c’est un produit parfaitement de son temps, dans le même moule que les marvelleries qu’on nous sert chaque trimestre.
Le gros raté de cet opus à mes yeux, ce sont les dinosaures. Tout est pourtant fait pour qu’ils soient les stars : Les personnages n’ont aucun relief. Sauf qu’on se fiche complètement des dinosaures, bizarrement. On n’est pas ému quand les raptors crèvent à la fin. Seul Blue tire son épingle du jeu. Et la seule image émouvante du film c’est de voir les brachiosaures dévorés dans la plaine. Mais ils n’existent pas, c’est l’image qui est terrible, pas eux en tant que dinosaures-personnages. Bref c’est aussi un peu raté de ce point de vue-là. On est loin de ce qu’offrait l’original avec le tyrannosaure, le tricératops ou le dilophosaure.
Reste que Trevorrow a bien compris que le public (qui avait boudé le troisième épisode en partie là-dessus) veut revoir le tyrannosaure. Donc il lui offre une super scène héroïque à la toute fin. Mais il y a trop de dinosaures, trop de chantilly : quatre vélociraptors, un mosasaure et un Indominus. Bref impossible pour le T. Rex d’être la star.
Bon, je dis ça mais j’aime quand même bien la fin. Enfin je veux dire après la scène des motos (avec Omar Sy sur un quad derrière, wtf ??) dans la forêt qui est à chier. Disons qu’on en a pour notre argent, le pot (de popcorn) est bien garni.