La domination masculine.
1.0 « Quand une jeune étudiante séduisante s’entiche de l’un de ses professeurs à la veille de la retraite, la vie familiale de l’homme bascule d’une façon très surprenante. » Très surprenante, quoi. C’est écrit noir sur blanc dans le synopsis officiel. Si encore c’était le seul problème. C’est compliqué de parler de ce film sri-lankais. On sent qu’il y a une envie de faire du cinéma, de soigner un plan, de répéter des motifs, de jouer avec la durée, pourtant c’est bien simple, aucune de ces idées n’est bonne, tout est risible ou très mal exécuté. C’est terrible. Et puis sans même évoquer la forme, punaise ce que c’est chiant, mais pas comme la pluie, la pluie c’est loin d’être chiant à côté de ce machin. J’ai cherché des choses auxquelles me rattacher, avant tout pour avoir des choses à raconter ici ensuite. J’ai cherché, en vain. J’ai rarement vu une photo aussi terne, des plans aussi peu inspirés, des personnages aussi peu incarnés, une extrême lenteur aussi peu utile. Si l’histoire évoque Noce blanche, de Brisseau, vite fait, bien sûr, il me semble que c’est essentiellement une inspiration antonionienne qu’on met à l’honneur dans Let her cry. Je pense qu’il n’y a pas plus ridicule que du Antonioni de bas étage au cinéma. Là on est en plein dedans. Et puis cette musique ronflante, omniprésente. Cette lumière blafarde, ces couleurs délavées. Non vraiment c’est affreux. Heureusement, on y parle le cingalais.
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