Cas de conscience.
5.5 En sortant d’Avengers Endgame, la moitié de la salle – J’en faisais parti – restée durant l’interminable générique de fin, se désolait de n’avoir aucune scène post générique à se mettre sous la dent – Friandise dont la saga s’est faite une habitude d’offrir. Restait ce bruit de marteau, lointain, comme étouffé. C’est tout. Grâce aux écumeurs geeks, on apprit rapidement d’où il provenait et l’hommage qu’il rendait. Il fallait revenir à Iron man : Ces coups de marteau sont ceux que l’on entend dans la grotte afghane lorsque Stark se fabrique sa toute première armure. C’est pas grand-chose, certes, mais justement, pour une saga qui ne s’est jamais fait le chantre de la subtilité, c’est assez surprenant. Je trouve ça même assez beau, en fait. C’est une belle idée de boucle – Rappelons qu’Iron man est le premier volet du MCU – aussi symbolisée par la présence discrète (dans la quasi scène finale de « tous les visages ») de Jon Favreau, réalisateur du premier opus donc, qui joue aussi Happy Hogan, le garde du corps de Stark.
Ce premier film n’a rien de transcendant et semble être très fidèle aux comics tant la mise en scène est relativement anecdotique, passe-partout. Iron man aurait pu être réalisé par un autre yes man qu’on y aurait vu que du feu. Le film repose entièrement sur l’écriture de Lee & Kirby, et surtout sur la présence de Robert Downey Jr. qui aura créé un tel personnage qu’on ne voit vraiment pas aujourd’hui qui d’autre que lui pouvait à ce point l’incarner. Malgré tout, la première partie est sombre, l’humour inhérent au personnage n’est pas encore de mise, il faut attendre son retour d’Afghanistan et la transformation du faiseur de guerre en sauveur pour que le ton de la saga se mette en place, au détour de la relation entre Stark et Pepper Potts (Gwyneth Paltrow, sublimissime là-dedans) mais aussi de la relation de proximité que le personnage entretient avec son spectateur puisqu’on est souvent dans son casque, avec sa nonchalance et ses blagues. La trame est très classique et on voit tout venir à des kilomètres – notamment car Jeff Bridges est aussi subtil que l’était Nick Nolte dans le Hulk de Ang Lee – mais il y a un plaisir certain, ici parce que l’action est relativement lisible, là parce que les saillies burlesques sont bien disséminées et canalisées. Comme d’habitude, le final verse trop dans la prouesse pyrotechnique, en revanche la séquence d’évasion en Afghanistan est encore géniale aujourd’hui.
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