La communiante.
7.0 Essai transformé. C’est une belle réussite. La saison précédente se fermait sur un diner familial électrique, dans mon flou souvenir et cette saison s’ouvre sur un autre diner qui tourne là aussi au fiasco. Il y a un truc (une angoisse, un background, un désamour ?) avec les repas de famille chez Phoebe Waller-Bridge. Moins désespérée que la première saison dans l’ensemble, plus détachée peut-être, cette seconde salve est compensée par un épisode final à chialer. Qui prouve que malgré son fort taux de cynisme et sa nonchalance apparente, c’est une série hyper mélancolique – au diapason de son héroïne, en somme. Et puis cette idée géniale de constamment nous prendre à témoin (L’idée de la série grosso modo) prend cette fois une autre tournure, lors de la rencontre avec celui qui s’apprête à remarier son père puisque si jusqu’ici Phoebe Waller-Bridge entretenait une certaine complicité ironique et moqueuse avec son spectateur, invisible des autres personnages, là voilà épiée par cet homme qui a accès, comme nous, à son petit manège. Et ce que ça raconte est évidemment magnifique mais double : Tomber amoureuse d’un prêtre n’est-il pas le plus insurmontable des amours impossibles ?