Buffet congelé.
2.0 Catastrophique. Je n’attends plus rien de Blier loin s’en faut, mais le retrouver à ce point de vacuité-là, lui l’auteur de Buffet froid, de Préparez vos mouchoirs, de Calmos, c’est triste, terrible. Une gêne constante, 1h19 durant. Que ça fasse vieux encore, je comprends enfin je ne lui en veux pas : Le bruit des glaçons faisait vieux, déjà, mais ça scintillait encore par instant. Le problème majeur il est que ce Blier-là n’a plus rien ni de bizarre ni d’original, que cette forme d’absurdité on la voie bien meilleure ailleurs (chez Dupieux, par exemple) et que ce petit délire métafictif est tellement à la mode (Rien que dans le dernier Jarmusch…) que de voir Blier, qui a toujours fait en sorte d’être loin des modes, tomber dedans rend son cinéma aussi vide de sens que de magie. Et c’est d’ailleurs ce que sont devenu Clavier et Depardieu aujourd’hui, ce Clavier-là semble échappé d’Une heure de tranquillité de Patrice Leconte et ce Depardieu de The end, de Guillaume Nicloux. Ils ne sont plus que l’ombre de ce qu’ils furent. Si en prime Blier recrache un condensé de ses vingt précédents films (en cent fois moins bien), là franchement, je trouve ça grotesque, car il n’est que question de ça dans Convoi exceptionnel, d’un auteur qui s’imagine qu’une simple compile low-cost fera l’affaire. Au mieux c’est indigent, au pire c’est insultant.