Les femmes de la rue.
4.0 Autant j’avais été séduit par Discount, le précédent film de Louis-Julien Petit – avec une troupe d’acteurs similaires d’ailleurs – car malgré sa facture de feel good movie banal le film faisait exister ses personnages. Là c’est le contraire, je trouve que tout est raté. Les personnages semblent sortir d’un catalogue. Ou plutôt ils ne sont pas si différents du précédent film, mais nettement plus stéréotypés ou mal incarnés, au choix. En effet, on a l’impression que nos employés de supermarché discount sont arrivés dans ce centre d’accueil pour femmes sans abri. Il faut d’ailleurs dire que le film choisi de mélanger des comédiennes professionnelles (Lamy, Masiero, Lvovsky, Lukumuena) avec des femmes ayant vécu dans ces centres d’accueil. Et ça ne fonctionne pas. D’autant que je vois le syndrome Polisse en permanence : Il faut de la vignette. Un peu de cynisme mais pas trop, un peu de virulence mais pas trop. Une scène touchante est systématiquement compensée par une scène truculente afin de passer du rire aux larmes et vice-versa. Et surtout, le plus désagréable là-dedans c’est l’obsession pour la petite vanne, qui fait rire les autres personnages (pour nous dire de rire aussi) ça n’arrête pas, c’est pénible. Bref, On n’a pas forcément envie d’en dire du mal, car il y a une envie d’éclairer les invisibles du monde, avec un regard chaleureux, mais le film en lui-même n’est vraiment pas terrible.
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