Au galop, les ténèbres.
5.5 C’est un film plutôt attachant malgré son aspect scolaire. Il peut parfois être lourd (l’atroce montage alterné sur « Chandelier » de Sia en famille / l’ennui provoqué par la réunion chez l’imam entre jeunes radicalisés) et parfois trouver des instants discrets, lumineux (la rencontre avec le garçon « fiché S » repenti). Le sujet de société le menace sans cesse, fait craindre le film à thèse ou le salafisme pour les Nuls, mais il ne tombe jamais ni dans l’un ni dans l’autre. Pour autant il n’est jamais aussi beau que lorsqu’il s’en extirpe et s’intéresse à cette dresseuse de chevaux (grandement perturbée quand elle comprend le dessein de son petit-fils, pas vraiment venu passé des vacances dans son centre équestre) incarnée par Deneuve. Elle est excellente là-dedans. Dommage que le film ne mette pas le paquet sur elle et préfère tant se disperser, notamment en filmant de beaucoup trop près les deux gamins en pleine radicalisation : Ils en font un peu trop dans leur registre « Soit déterminé(e), poli(e) et fait la moue ». Bref c’est un film moyen. Un bon Téchiné, donc, un poil mieux que le précédent, mais moins bien que son antépénultième.
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