Publié 3 septembre 2019
dans Mouche et Séries
Made in France.
4.5 Alors oui ça fonctionne plutôt bien, mais c’est un tel copié collé de la première saison de Fleabag que je n’en comprends pas bien les motivations de son existence. Et j’ai un souci plus imposant : Camille Cottin (qui est bien, ce n’est pas le problème) n’a pas 30 ans comme Phoebe Waller-Bridge. Ce n’est pas grand-chose puisqu’elle en a 40, mais pour moi ça change beaucoup de chose. Et d’ailleurs ça change cruellement le personnage : l’espièglerie chez l’une devient austérité chez l’autre. Du coup le ton de la série est plus froid, plus volontariste en plus de ne plus être surprenant dans le récit.
La communiante.
7.0 Essai transformé. C’est une belle réussite. La saison précédente se fermait sur un diner familial électrique, dans mon flou souvenir et cette saison s’ouvre sur un autre diner qui tourne là aussi au fiasco. Il y a un truc (une angoisse, un background, un désamour ?) avec les repas de famille chez Phoebe Waller-Bridge. Moins désespérée que la première saison dans l’ensemble, plus détachée peut-être, cette seconde salve est compensée par un épisode final à chialer. Qui prouve que malgré son fort taux de cynisme et sa nonchalance apparente, c’est une série hyper mélancolique – au diapason de son héroïne, en somme. Et puis cette idée géniale de constamment nous prendre à témoin (L’idée de la série grosso modo) prend cette fois une autre tournure, lors de la rencontre avec celui qui s’apprête à remarier son père puisque si jusqu’ici Phoebe Waller-Bridge entretenait une certaine complicité ironique et moqueuse avec son spectateur, invisible des autres personnages, là voilà épiée par cet homme qui a accès, comme nous, à son petit manège. Et ce que ça raconte est évidemment magnifique mais double : Tomber amoureuse d’un prêtre n’est-il pas le plus insurmontable des amours impossibles ?