Le grand vain.
1.5 Ce genre de récit à la croisée de The american, de Corbijn ou de In bruges, de McDonagh (deux chouettes films) dans lequel pour se faire oublier, un tueur est protégé dans un environnement reculé qu’il ne connait pas (Les abruzzes dans l’un, la Belgique dans l’autre) peut donner de belles idées de comédie, ne serait-ce que dans l’utilisation de la langue, ou bien dans le fait de perdre les personnages dans un espace en particulier. L’absurdité attrayante de Malavita c’est justement de prendre Robert de Niro, Michelle Pfeiffer et « leurs enfants », famille de mafieux psychopathes new-yorkais, protégée par le FBI, échouer au fin fond de la Normandie, à Cholong-sur-Avre. L’idée serait séduisante avec un cinéaste français à la barre. Mais Besson n’est vraisemblablement ni cinéaste ni français, puisqu’il n’y a pas de cinéma là-dedans et encore moins la Normandie. La langue déjà : L’intégralité du film est parlé en anglais, hormis quelques bribes de français par-ci par-là aussitôt relayés par l’anglais par TOUS les personnages, autochtones compris, les commerçants, les gamins, les vieux. Ce qui veut dire qu’en Normandie tout le monde parle anglais couramment. Première nouvelle. Ça aurait pu servir de gag mais même pas, je crois sincèrement que Besson ne se pose pas la question ou bien il se dit que les gens qui iront voir sa merde le verront en VF alors à quoi bon. Quant au reste c’est simple, tout est filmé à l’américaine. Enfin plutôt n’importe comment, recouvert d’un filtre jaune pisse, accompagné de tout un tas de musiques qui ne collent jamais à ce que l’on voie et surtout c’est beaucoup trop prévisible et réchauffé pour éveiller un semblant d’intérêt. Non franchement, c’est de la grosse daube.
0 commentaire à “Malavita – Luc Besson – 2013”