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Archives pour 18 novembre, 2019

Frankenweenie – Tim Burton – 1984

03. Frankenweenie - Tim Burton - 1984Sparky, la résurrection.

   7.0   Une bien belle découverte que celle de Frankenwinnie, version de 1984, là aussi, un film court, un essai (pour son auteur) dans le domaine de la prise de vues réelles, un superbe premier pas qui me conforte dans l’idée que Burton c’était mieux avant. Frankenwinnie est en quelque sorte son adaptation de Frankenstein, avec Victor, un petit garçon (Les amateurs de L’histoire sans fin reconnaitront Bastien) qui va réanimer son bull-terrier Sparky (mort renversé par une voiture) au moyen de l’électricité. Burton, qui travaille alors chez Disney, va faire un film loin de l’imagerie du studio, une sorte d’ovni de petit magicien gothique, à l’image de cette superbe introduction qui voit les parents (qui sont magnifiques et interprétés par Shelley Duvall et Daniel Stern, qui quatre ans auparavant jouaient respectivement dans deux de mes films préférés : Shining et Breaking away) qui applaudissent (« Mon fils est un nouvel Hitchcock », s’exclame son père) la projection du film amateur de leur fils, qui voit déjà son chien à l’interprétation d’un monstre. Burton filme en noir et blanc, avec une élégance terrifiante, l’univers froid des banlieues américaines – Le film préfigure déjà Edward aux mains d’argent – en séparant le monde des adultes et celui des enfants, afin de s’intéresser à ce garçon solitaire à l’imaginaire horrifique surdéveloppé, alter égo de son auteur, comme l’était Vincent un peu plus tôt. Je me pencherai ultérieurement sur la version long-métrage intégralement en stop motion que Burton en a tissé en 2012 même si d’une part, j’ai du mal à m’intéresser au cas Burton de l’après Ed Wood et d’autre part, je n’en vois pas trop l’intérêt, là, tout de suite d’autant que j’aime l’idée que ce Frankenwinnie pose les jalons des films-live de Burton à venir.

Vincent – Tim Burton – 1982

02. Vincent - Tim Burton - 1982L’ange du bizarre.

   6.5   Soit l’histoire d’un enfant de sept ans – Comment ne pas percevoir l’enfant Tim Burton lui-même ? – qui s’appelle Vincent Malloy mais qui rêve d’être Vincent Price, son acteur favori – qui officiera en tant que narrateur ici. Un enfant qu’une mère rigide punit, souhaite normaliser tandis que lui désire faire des films d’horreur, remplacer son chat par un monstre, transformer sa petite sœur en zombie, plonger sa tante dans la cire, bref avoir une vie comme les personnages des récits d’Edgar Allan Poe, son auteur préféré. C’est un beau film en noir et blanc, plein de trouées horrifiques, de secousses déconcertantes et trucages variés,  dont l’esthétique gothique navigue entre l’expressionnisme allemand d’un Murnau, d’un Lang, avec des visions d’un Epstein. Très fort de charrier un imaginaire aussi crue, limpide et tant de promesses dans un essai de six petites minutes, qui s’achève sur la dernière phrase du Corbeau, le poème de Poe, jadis adapté à l’écran par Roger Corman, dans lequel jouait Vincent Price.


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