Le vent de l’ennui.
3.0 Au moins, après ce truc, Garrel (qui n’a alors que dix-neuf ans) ne pouvait pas faire pire. C’est vraiment un essai pénible d’étudiant imbu. Il y a toutefois un sens singulier du cadre et de l’accompagnement des personnages. J’aime aussi les deux séquences très douces et longues entre Marie et sa maman. C’est tout. Quelques passerelles formelles, narratives, thématiques (la société malade, la jeunesse déphasée, l’ennui, la solitude, l’américanisation, la folie, la grossesse, le suicide…) et autobiographiques peuvent néanmoins être faites avec son cinéma à venir – Seul intérêt que moi j’y trouve et qui me fait croire que découvrir Garrel de façon chronologique, donc par Marie pour mémoire, peut s’avérer périlleux sinon rédhibitoire. Et à ceux qui l’ont fait et souffert, je leur dit « Accrochez-vous, la suite peut valoir le coup ! »
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