Tristesse.
Je me souviendrai pour toujours de ces ciné-clubs à Enghien, autour de « Brigadoon », « L’arche russe » ou « Sauve qui peut la vie », qu’il animait avec passion, malgré son déjà grand âge.
Il était l’un des plus importants passeurs de notre temps. Un amoureux de cinéma tel qu’on ne pouvait que l’être nous aussi.
La dernière fois que j’ai pu l’écouter c’était pour « Le mépris ». J’y allais moins pour le film (que je connais par cœur) que pour l’entendre, lui, en parler. Il a tant nourri ma cinéphilie.
Si sa santé le lui avait permis, il aurait animé, sur la saison 2019/2020, un cycle consacré à Bergman. J’aurais aimé l’entendre encore.
C’est un mois de novembre difficile. Huit jours seulement après les douloureuses obsèques de mon grand-père, c’est Jean Douchet, un autre « grand-père », spirituel, qui s’en va.
J’espère qu’ils se rencontreront de l’autre côté et qu’ils parleront cinéma, car mon grand-père aussi était un amoureux des films.
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