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Archives pour 17 décembre, 2019

Les violons du bal – Michel Drach – 1974

04. Les violons du bal - Michel Drach - 1974Mémoire occupée.

   6.5   De Drach je n’avais jusqu’ici seulement croisé la route de son Pull-over rouge, sans doute son film le plus connu, intéressant car il se penche sur l’affaire Ranucci, mais qui très franchement n’est pas bon. Aussi inégal soit-il, Les violons du bal est son film de cœur, de tripes, son film autobiographique ayant la particularité assez passionnante de se dérouler sur deux époques, de les entrelacer, selon un ton et des attributs formels très différents.

     Il s’agit d’une part de remonter en 1940, du temps de l’exode et de l’occupation, de raconter la douce vie d’une famille juive et la cruauté des rafles, toujours du point de vue de l’enfant (Michel Drach lui-même, mais joué par son propre fils) comme cela pouvait être le cas dans Un sac de billes, de Jacques Doillon. Cette époque se déroule sous la forme d’une chronique, en couleur.

     Et d’autre part un autre film, surprenant, contemporain, se joue lui en noir et blanc : Un faux documentaire qui raconte la difficulté de le faire, le manque d’argent, les financiers réfractaires. On y voit Michel Drach lui-même puis bientôt Jean-Louis Trintignant jouant Michel Drach, quand on l’oblige à trouver une tête d’affiche sous peine de ne pas lui donner d’avance sur recette.

     Le remplacement s’effectue sur une magnifique double scène de passation, d’abord sur un cut en claquement de doigts, puis dans un échange de clés, de vie sur un escalator en miroir. L’entrelacement crée parfois un beau vertige, quand soudain la couleur s’estompe et que le plan dévoile l’équipe en train de tourner la scène à laquelle on était en train d’assister. C’est aussi sa limite du point de vue de l’émotion, on est souvent un peu accablé par le dispositif. 

     Reste que dans chaque « film » il y a Marie Josée Nat qui joue ici son propre rôle (puisqu’elle était aussi la femme de Michel Drach en vrai) et celui de la mère de son mari. Il y a un doux vertige passionnant dans ce film plus intéressant sur le plan théorique en définitive : Les scènes du passé sont un peu moins réussie que celles du présent, notamment quand on voit Drach en Trintignant effectuer des repérages des lieux qu’il a traversés étant petit.


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silencio


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