Six underground – Michael Bay – 2019

16. Six underground - Michael Bay - 2019No gang no bang.

   5.5   Je n’avais pas vu un film de Michael Bay depuis au moins dix ans. J’aimais bien Rock, quand j’étais gamin. Bad boys, Pearl Harbor & Armageddon beaucoup moins, déjà. Qu’il réalise ensuite un Transformers (l’une de mes pires « expériences » de salle, quand j’y repense) pourquoi pas, c’est parfois touchant les caprices. Mais cinq ? On va dire que ça a eu raison de ma curiosité. Mais Six underground m’interpellait. Son curieux casting aidant, probablement.

     Et c’est un peu au-delà de ce que j’en attendais : Une sorte de plaisir coupable, joyeusement régressif, absolument idéal. Quelque part entre les meilleurs opus de Fast & Furious (5&6), la saga Ocean’s (la dernière réplique de Six underground sera d’ailleurs : « Pourquoi on ne s’est pas contenté de braquer un casino ?) et l’horizontalité d’un Wanted (le truc barré avec Angelina Jolie) / la verticalité d’un Skyscraper (le truc paresseux avec  Dwayne Johnson).

     Ça relève toujours d’un certain défi rétinien, le cinéma de Michael Bay. Celui-ci n’y échappe certes pas, pourtant il m’a semblé qu’il n’avait jamais été aussi homogène et limpide dans ses enchainements. Le film serait-il plus digeste sur plateforme qu’en salle ? Tiendrait-on enfin le parfait film Netflix ? Je plaisante qu’à moitié, j’ai pris plaisir à faire des pauses afin de reposer mes yeux et mes oreilles. Alors que ça me semblait tout à fait aberrant avec le dernier Scorsese, par exemple. 

     Quoiqu’il en soit, j’ai trouvé le film super drôle. Il pourrait simplement regarder ses cascades et ses explosions mais ses excès pyrotechniques sont sans cesse désamorcés par son humour omniprésent, un peu beauf évidemment, un peu méta surtout tant il cite à outrance (du cinéma comme de la série) ce qu’on pourra toujours trouver lourdingue (au même titre que les placements produits volontairement ultravisibles) mais qui moi m’a semblé parfaitement en phase avec l’esprit récréatif et gras du film.

     Et puis c’est cru, ça fait plaisir. Bourrin et cru : On y voit beaucoup de sang, des corps martyrisés, du déchiquetage au ralenti. Et le film s’appuie sur trois gros morceaux de bravoure, étirés dans trois lieux différents : En Italie, en Chine puis dans un pays imaginaire – comme si Bay nous disait : Même ça j’en n’ai plus rien à carrer. Il y a d’abord une gigantesque course-poursuite, l’assaut du dernier étage d’un gratte-ciel et un affrontement sur un yacht de luxe, avec chaque fois une idée, ici la piscine, là une histoire d’aimant géant.

     Il y a des baisses de régime, entre ces trois gros morceaux, des moments où l’on décroche et où on a envie de faire autre chose, mais dans l’ensemble c’est un divertissement du dimanche soir tout à fait séduisant, à consommer puis à oublier. Les acteurs s’amusent. Bay s’éclate car il a carte blanche et ça se sent. Et la récréation coute tout de même cent-cinquante millions de dollars.

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