Arrhes du mensonge.
6.0 Cette histoire de mère de famille débordée par le quotidien, invisible des siens, s’inventant un cancer qui va lui offrir l’affection et l’attention qui lui manquaient tant, m’intriguait beaucoup. Un Breaking bad inversé à la française, pourquoi pas après tout ? Le premier épisode, laborieux, m’a beaucoup dérangé. Je détestais chaque personnage de cette famille. Je ne voyais que les épaisses coutures ou uniquement de la caricature. Et la série va jouer de cela, de ses apparences pour les déformer, à l’image de personnages secondaires comme le patron ou la pharmacienne. Mytho s’affine, trouve son rythme, surprend, rebondit tout le temps, se pare d’intrigues parallèles à priori pas fondamentales, au point qu’elle pourrait tout aussi bien s’en tenir à ce one shot que s’étirer sur d’autres saisons afin de suivre les répercussions du dévoilement du mensonge et les origines d’Elvira. On sent la patte Gobert dans la forme, ces pavillons résidentiels qui rappellent Les revenants ou Simon Werner a disparu. Tout n’est pas maitrisé, la construction est un peu approximative, le ton pas toujours très homogène. Mais il y a aussi des choses à garder et notamment tout ce qui tourne autour du pitch et du personnage incarné par Marina Hands. Marina Hands est géniale, il faut le dire. Bref je conseille, d’autant que six épisodes de 45min ça déroule.
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