En route !
Deux années se sont écoulées, durant lesquelles j’ai arrêté d’alimenter cette rubrique récapitulant, au compte-goutte, l’ensemble de mes morceaux préférés. Difficile de savoir pourquoi, probablement n’y voyais-je plus trop l’intérêt, sans doute trouvais-je l’exercice beaucoup trop délicat. Je vais essayer de m’y remettre tout doucement. 2020, nouvelles résolutions. Et pour ça, autant reprendre avec un titre fondamental.
Autobahn c’est le Graal dans mon olympe si tu vois ce que je veux dire. Et dieu sait que Kraftwerk c’est essentiel pour moi, une discographie aussi pléthorique qu’exemplaire : Je crois même que je préfère au moins deux albums (Computer World & Man Machine) à Autobahn, l’album mais Autobahn, le morceau, c’est hors norme et sans équivalent – Un peu comme Hallogallo, chez Neu !
Une portière qui claque, un moteur qui vrombit, un véhicule qui démarre, un épais klaxon qui retentit et c’est parti, pour vingt-deux minutes, sur une asphalte lunaire et pop. Après des disques expérimentaux et quelque peu hermétiques, les allemands ouvre la voie aux voyages thématiques – il y aura bientôt le train, l’ordinateur et autre radioactivité – et signent avec ce morceau-titre un véritable manifeste électronique.
C’est à Kraftwerk et la musique ce qu’Il était une fois en Amérique est à Sergio Leone et au cinéma, pour le dire grossièrement. C’est un voyage total et différent à chaque écoute. C’est tantôt une route déserte encerclée par des canyons, tantôt une trois voies perdue au fin fond de la campagne bourguignonne. Tantôt l’aube, tantôt la tombée de la nuit. Alors si en plus t’écoutes ça au volant, c’est le panard absolu.
En écoute ici :