La complainte de l’épouvantail.
6.0 On appréciera le jeu de mots offert par le titre original, qui remplace « night » par « nightmare » pour évoquer le réveillon de noël. De cette imaginaire dantesque, on retient outre la magie de la stop-motion et de ce récit de marionnettes, cette opposition entre deux mondes, l’un macabre, l’autre merveilleux, avant qu’ils ne fusionnent sur la plongée d’un personnage, maître de l’épouvante égaré dans un village trop parfait : Coloré, calme, sage, rangé. C’est un conte de Noel en marge. Comme toujours il s’agit chez Burton de dresser le portrait (le sien) de personnages rejetés du monde : Epouvantail squelettique, Jack a beau être émerveillé par Noel, il vaut surtout apporter Halloween dans Noel, kidnapper le Père Noel et distribuer lui-même les (terrifiants) cadeaux, accompagné de son traineau tiré par des rennes squelettes. Visuellement, le film est étourdissant. Et pour une raison qui m’a toujours échappé, c’est un film que j’aime peu. J’admire le geste – Surtout celui de Burton, de laisser son bébé à Henry Selick – mais globalement c’est un peu trop plein et bavard pour moi, je pense.