Les Toons lui vont si bien.
7.0 Si ça restera un Zemeckis pour lequel j’ai peu d’affection – contrairement à un Retour vers le futur, par exemple – j’ai cette fois été séduit par sa démesure, son singulier mélange de cartoon et de film noir. La séquence d’ouverture est un sommet de jubilation avec ce génie de dessin animé (bébé récalcitrant & lapin souffre-douleur) dynamitant l’espace d’une cuisine avant qu’on en révèle le statut de décor de studio et tout le backstage qui le fait exister. Le réel qui supplante la fiction. Rarement la mise en scène de Zemeckis n’aura été si étourdissante.
Dès lors, les personnages du cartoon se mélangent aux personnages live. Et le pacte est amorcé : On croit en chacune des interactions et ça devient un film complètement fou, qui reprend les codes du genre (le polar) et enclenche une course-poursuite dantesque qu’il tiendra jusqu’au bout. En réussissant l’exploit de parfois réunir les créatures de Disney avec celles de la Warner. Bref, grosse réhabilitation : je n’avais pas vu Qui veut la peau de Roger Rabbit ? depuis plus de dix ans et en le revoyant avec mon fils de sept ans, les yeux écarquillés, le sourire aux lèvres, c’est comme si je l’avais redécouvert.
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