Publié 19 février 2020
dans Hervé Mimran
Quand on est lourd.
1.0 Après avoir co-réalisé avec Géraldine Nakache Tout ce qui brille et Nous York, deux infâmes purges bourgeoises et grandiloquentes, Hervé Mimran, tel un homme dressé, prend son envol en solo et s’offre Fabrice Luchini. Ô révélation, ô surprise, son film est affreux. Difficile d’ailleurs de statuer sur ce qui s’avère être le plus affreux là-dedans. Serait-ce le ressort comique consternant qui voit le personnage joué par Luchini qui suite à son AVC ne parle plus qu’en verlan (Quelle grosse poilade putain) et/ou en gros mots faussement maladroits, utilisés ad nauseam ? Ou l’utilisation à faux-contre-emploi (Il ne parle pas bien) de Luchini, lui-même (Wow, quelle ENORME prise de risque !) ? Ou le fait que le film en vienne à « humaniser » le personnage, patron d’un grand groupe automobile, imbu de sa petite personne qui va finalement découvrir qu’on peut aimer et être aimé, aider et être aidé (ultime acte de rédemption ridicule lorsque le personnage sauve un faon qui se noie) ? Ou le fait d’avoir traité aussi vulgairement la romance à côté (L’infirmière et son collègue) ainsi que les retrouvailles familiales de part et d’autres ? Mon cœur balance. Evidemment on pourra toujours trouver des bribes d’intérêt dans la relation de rééducation (physique, mentale et morale, bien entendu) entre Bekhti & Luchini, mais on les a déjà vu tellement meilleurs ailleurs. Bref, c’est pitoyable.
Publié 19 février 2020
dans Paul W.S. Anderson
Le pic de fiente.
2.0 Généreux qu’il est en nanar d’exception, Pompéi assure absolument sur tous les plans. Une interprétation sans faille où tous (et du très connu : John Snow, Jack Bauer, Lane Pryce, Trinity) sont ridicules sans exception. Du numérique ad nauseam au point de rêver de voir le making off probablement très gênant livrant le tournage dans son studio vert. Des lignes de dialogues plus affligeantes que jamais. Des incohérences à se pisser dessus. Et un mélange de références (Conan le barbare, Gladiator, Titanic, Le pic de Dante, L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux) pompées, mâchées et recrachées le plus vulgairement possible. Parfois, devant ce type de films, on regrette que les auteurs (de blockbusters) soient aussi transparents que ceux se trouvant à la barre d’un épisode de série, ici au contraire on se demande comment c’est possible qu’on ait laissé faire un truc aussi dégueu, calamiteux aujourd’hui. Les mecs ne regardaient pas Game of thrones, c’est pas possible. Sans être Cameron ou Miller, il me semble qu’on peut faire un truc un peu plus digeste et inventif que cette bouillie, le cas Amenabar, pour Agora, par exemple. Bref c’est d’une laideur et d’une bêtise sans nom, le pire étant atteint dans le dernier quart, durant la catastrophe, l’éruption du Vésuve, tant attendue car on sait qu’on va se marrer. Vraiment, il faut le voir pour le croire.