Quand on est lourd.
1.0 Après avoir co-réalisé avec Géraldine Nakache Tout ce qui brille et Nous York, deux infâmes purges bourgeoises et grandiloquentes, Hervé Mimran, tel un homme dressé, prend son envol en solo et s’offre Fabrice Luchini. Ô révélation, ô surprise, son film est affreux. Difficile d’ailleurs de statuer sur ce qui s’avère être le plus affreux là-dedans. Serait-ce le ressort comique consternant qui voit le personnage joué par Luchini qui suite à son AVC ne parle plus qu’en verlan (Quelle grosse poilade putain) et/ou en gros mots faussement maladroits, utilisés ad nauseam ? Ou l’utilisation à faux-contre-emploi (Il ne parle pas bien) de Luchini, lui-même (Wow, quelle ENORME prise de risque !) ? Ou le fait que le film en vienne à « humaniser » le personnage, patron d’un grand groupe automobile, imbu de sa petite personne qui va finalement découvrir qu’on peut aimer et être aimé, aider et être aidé (ultime acte de rédemption ridicule lorsque le personnage sauve un faon qui se noie) ? Ou le fait d’avoir traité aussi vulgairement la romance à côté (L’infirmière et son collègue) ainsi que les retrouvailles familiales de part et d’autres ? Mon cœur balance. Evidemment on pourra toujours trouver des bribes d’intérêt dans la relation de rééducation (physique, mentale et morale, bien entendu) entre Bekhti & Luchini, mais on les a déjà vu tellement meilleurs ailleurs. Bref, c’est pitoyable.
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