French Starbuck.
4.0 C’est un film qui n’est pas dénué de sympathie – Il est même plutôt agréable à regarder, tour à tour drôle et touchant – mais le problème c’est que cette attachante réussite relative il la doit entièrement à l’attachante réussite tout aussi relative de l’agréable Starbuck, de Ken Scott. Certes, il ne s’en cache pas, il en est le remake. Il en reprend d’ailleurs les qualités – la force de son pitch et de délicieuses situations – mais aussi les défauts : mise en scène de feel-good movie totalement impersonnelle, transparente et passe-partout. A l’instar de Starbuck, c’est un film de scénario voire un film de pitch. Un bon, certes, mais ça manque vraiment d’envergure formelle. Mais le problème majeur de Fonzy, d’Isabelle Doval c’est qu’il est moins le remake de ce film canadien qu’un pur copié-collé, jusqu’aux moindres personnages et situations. Ça en devient parfois gênant. Par exemple, une scène m’avait beaucoup fait rire dans l’original, quand les enfants (du pote / avocat de Starbuck) se levaient un par un en pleine nuit pour aller s’affaler dans le bac à sable du jardin (« Crois-moi, tu ne veux pas d’enfant » lui disait son ami) et bien là, dans Fonzy, alors que les deux amis sont plongés dans la même discussion, les gosses se lèvent un par un et s’étalent dans une piscine à balles. Et le type dit exactement la même chose, la même réplique. Toutes les vannes sont reprises à l’identique. Bref, si Fonzy est donc un film agréable, il vaut mieux ne pas avoir vu l’original pour en profiter.