Génération rebelle.
8.0 Depuis (quasi pile-poil) trois ans et la sortie de La La Land (qui y fait d’imposants clins d’œil) je tenais à revoir La fureur de vivre, de Nicholas Ray.
Film que j’avais découvert, comme j’en avais découvert beaucoup d’autres, quand j’avais décidé de voir tous ces grands classiques du cinéma, référencés partout. C’était il y a quinze ans, peu ou prou mais je n’en avais pas gardé un si grand souvenir. Des bribes : La longue introduction au commissariat, la course au bord de la falaise et bien entendu son final sur les marches de l’Observatoire. Des moments qui restent par ailleurs très forts.
Ce qui m’a frappé cette fois, c’est de constater combien le film annonce par son contenu (pas totalement non plus tant l’écrin reste bourgeois), mais pas encore par sa forme, à la fois la nouvelle vague britannique de la décennie suivante et le nouvel Hollywood. En effet, on songe à Samedi soir, dimanche matin de Karel Reisz ou bien à Deep end, de Jerzy Skolimowski – Le motif de la piscine, évidemment.
Ces films dans lesquels l’élan de jeunesse, à la fois plein de désenchantement et d’espérance, agit en totale rupture avec le monde « sans vie » des adultes. Et c’est bien tout l’intérêt paradoxal du film de Nicholas Ray, qui en plus d’être devenu le dernier film de la carrière de James Dean, semble parfois enrobé dans une parure annonçant West side story, dans sa mécanique d’affrontements, ses chorégraphies quand bien même elles ne soient pas dansées.
Mais ce qu’on en retient, c’est surtout l’histoire d’une jeunesse en crise, enfants paumés, sans repères, en plein conflit œdipien. Les trois personnages principaux entretiennent en effet tous des rapports sinon difficiles (Jim & Judy) avec leurs parents, carrément inexistants : Platon, qui finira par mourir.
Ravi de l’avoir revu. J’ai adoré.
j’ai vu » un petit jeu sans conséquence » de Bernard Rapp, 2004 quel régal , à la fois léger et profond , quelle direction d’acteurs époustouflante ! une sorte de marivaudage où chaque acteur joue avec bcp de naturel
J’en ai un assez bon souvenir, en effet. D’un marivaudage de qualité, bien écrit, bien joué, avec quelques dialogues irrésistibles. Vu en salle, lors de sa sortie il y a plus de quinze ans, tiens…