The nice guys – Shane Black – 2016

17. The nice guys - Shane Black - 2016L.A. Plouc confidential.

   5.5   Eminent scénariste du cinéma d’action d’Hollywood, ayant œuvré entre autre sur L’arme fatale, Le dernier samaritain ou encore Last action hero, Shane Black a aussi réalisé quelques films sans grand intérêt (notamment le troisième volet d’Iron Man, très loin d’être le meilleur opus Marvel ou encore le remake de Predator) mais avec The nice guys il revient à ses premières amours de scénariste et de réalisateur, puisque le film se situe dans la droite lignée de son travail d’écriture sur les buddy-movie des années 80 & 90 et dans celle de Kiss kiss bang bang, son premier film.

     Robert Downey Jr. & Val Kilmer y sont remplacés par Russel Crowe & Ryan Gosling dans des rôles plutôt bien charpentés, à la fois opposés et complémentaires, bref dans la tradition du genre. Le film leur doit (presque) tout. J’aurais même tendance à dire qu’il doit tout au second, brillant comme à son habitude, déployant une excentricité quasi slapstick dans le registre comique absolument réjouissante : Il a la raideur absurde d’un Tati, l’irrévérence malicieuse d’un Keaton doublés d’un petit côté Pierre Richard qui offre au film une mécanique plus down tempo que la frénésie épuisante qui irriguait le premier film réalisé par Shane Black – mais mes souvenirs sont vagues.

     Si je dis « presque » un peu plus haut, c’est parce que le film, quand il sort de son surrégime et de son artillerie d’autoréférences, cette hystérie virtuose visant à tenter de voler la vedette à ses acteurs, il faut reconnaître qu’il a parfois de belles idées, des virages inattendus qui le/nous sort de sa/notre zone de confort. Il gagne notamment sur ses pics de brutalité aussi surprenants que réjouissants, mais aussi sur son atmosphère 70’s, quelques répliques bien senties, une super gamine et une faculté pour nos deux compères à s’accommoder du ridicule sans problème – Ce cri de Gosling quand Crowe lui pète le bas est d’ores et déjà mémorable.

     C’est Le privé qui rencontre L’arme fatale, donc, sauf qu’on tire malheureusement moins vers l’abstraction hallucinogène du chef d’œuvre d’Altman, que vers l’ambiance popcorn des films de Richard Donner. Quoiqu’il en soit j’ai toujours du mal à comprendre pourquoi Shane Black jouit d’une telle réputation (dans la geek zone) comme je ne comprends pas trop ce qu’on trouve à un Edgar Wright : J’ai pas mal pensé à Baby driver, en moins désagréable toutefois car acteurs et personnages sauvent cet ensemble qui reste sympathique comme un film qu’on voit une fois le dimanche soir et qu’on oublie dès le lundi matin.

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