Le temps de l’amour.
6.5 Voici une comédie romantique drôle, émouvante, bien rythmée, bien interprétée, qui s’amuse avec les codes du buddy-movie et ceux des voyages dans le temps, avec cet éclectisme réjouissant qui à l’image de son ouverture inattendue nous plongeant quelques instants au sein de la fiction créée par son personnage, ne va pas hésiter à citer ouvertement Un jour sans fin (La tempête de neige, le personnage qui se nomme Ramis) mais aussi Les visiteurs (Un dialogue jubilatoire autour de l’arbalète).
Le film déploie d’abord du rocambolesque, dans une suite de scènes surprenantes, à l’image des toutes premières secondes ou bien de la love story contée dans le générique introductif. Le film n’est pas lancé depuis longtemps et l’on se surprend à penser : « Ok et maintenant ? ». Le réveil dans la vie parallèle redistribue toutes les cartes. On s’engage sur un terrain plus programmatique (Car on connaît nos classiques) mais tout aussi séduisant, autrement, avec un héros tentant de rattraper son autre vie, en découvrant petit à petit qu’il est devenu un parfait connard. Un peu trop comme dans Un jour sans fin, en somme.
Par ailleurs, dommage que le film soit si long et son dénouement si décevant. Qu’importe, Mon inconnue a cette faculté de jouer sur des détails qu’il va mettre en place et disséminer en écho tout du long. Il y a une harmonie dans les récurrences des plans, des situations, des effets en miroir, c’est très réussi. Si Joséphine Japy et François Civil sont irrésistibles, il faut avouer que Benjamin Laverhne leur vole la vedette lors de chacune de ses drolissimes apparitions. Il est bien plus qu’un simple sidekick, d’ailleurs, tant son histoire d’amour est magnifique et essentielle.
Bref, c’est une très bonne surprise. J’en attendais rien, voire strictement rien, de Gélin j’aimais bien Comme des frères, mais sans plus. Mon inconnue est une comédie romantique française qui redore le blason au genre. Une comédie romantique comme on rêve d’en voir tous les jours.
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