Je m’en lave les mains.
3.0 Contrairement à l’agréable revoyure du Pic de Dante, ce fut un petit calvaire de se coltiner à nouveau Volcano, de Mick Jackson. Pas de déception néanmoins, puisque je n’étais pas attaché à celui-ci, je le trouvais déjà pas terrible à sa sortie. Mais une impression de gâchis permanent tant le film est raté de partout, aussi bien dans sa mise en place (Peut-on faire pire introduction de film catastrophe que celle-ci ?) que dans son écriture de personnages ou dans son glissement vers l’éruption volcanique. C’est simple, rien ne fonctionne. Tout est frénétique à te coller la migraine et la gerbe. Et on y reprend toutes les tares du genre puissance dix : Plusieurs épisodes avec des enfants, larmes à l’appui ; des chiens, toujours des chiens ; Un petit sacrifice ici, des héroïsmes incohérents là ; L’antihéros qui crève salement, le héros qui survit à tout. Le tout saupoudré d’une pincée de lutte contre le racisme avec en point d’orgue, lors du climat post apocalyptique, un gamin qui dira que sous les cendres on se ressemble tous, accompagné par les violons d’un Silvestri aussi subtil et peu inspiré que le reste.
Volcano c’est aussi un budget lave conséquent, usé jusqu’à la moelle : Geyser, rivière, effusion. Lave dans les rues, les lacs, les souterrains du métro. C’est du n’importe quoi. Et Tommy Lee Jones, quasi partout, qui gesticule et grimace comme c’est pas permis, il joue beaucoup moins bien que la lave, lui. Et le sommet de l’inutilité c’est évidemment toutes ces scènes, ultra brèves à chaque fois, dans la salle de contrôle. Si ce n’est pour y voir le toujours excellent Don Cheadle, elles servent à quoi, concrètement, sur le plan narratif ? Y avait peut-être un truc de plus original à faire en tirant le film vers le pamphlet contre les médias ? Peut-être car on sent que ça le fascine un peu, Mick Jackson, mais même ça c’est traité par-dessus la jambe. De toute façon, sur le papier, ce volcan imaginaire qui sort sous Los Angeles ça ne sentait pas bon. Ceci étant ça fait un beau nanar de luxe : La scène où Anne Heche et TLJ sont suspendus au-dessus de la lave en fusion, accrochés à une échelle de camion de pompiers, vaut son pesant de lave.