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Archives pour 19 mai, 2020

Les Havres – Luc Moullet – 1983

09. Les Havres - Luc Moullet - 1983A bon port.

   6.0   Douze minutes sur la ville du Havre, dans un registre de présentation similaire à celui que Moullet perfectionnera avec Foix, dix années plus tard. Il s’agit à la fois d’en faire une esquisse très douce, de l’embellir par la caméra – Le portrait qu’en fait Moullet est en tout cas bien plus « chaleureux » que le souvenir que m’a laissé la ville lorsque je l’ai visité il y a quelques années – aussi joueuse que discrète, en variant les régimes de plans (travelling, plans fixes, stock-shot…), mais aussi de la présenter comme une terre étrange, ni très accueillante ni très stimulante, mais tout à fait unique et donc passionnante, dans sa fonctionnalité. Notamment jusque dans la faible hauteur de ses bâtiments qui ne masquent rien des bourrasques de vents qui « découragent les promeneurs » pour reprendre les mots de Moullet. Aussi il présente Le Havre non pas comme une ville dévouée à son port, mais reposée sur un agencement d’une multitude de communes et quartiers alentours, annexés, souvent installées sur des plateaux surélevés qui, aussi bizarre que ça puisse paraître, n’ont pas vue sur la mer. On est déjà loin du film touristique mais bien dans l’immortalisation de la respiration d’une ville à une époque donnée, ici au tout début des années 80. Evidemment c’est souvent très drôle. Moullet se moque notamment de la grande rue, aussi grande, dit-il, que la grande rue des petites villes. Un moment donné, alors qu’il vient une fois encore de jouer de son ironie coutumière, il cadre un gros « La ferme » dans le champ, avant d’effectuer un doux zoom arrière dévoilant qu’il s’agissait du nom d’un arrêt de bus. On peut se dire qu’il se fait la main pour Foix.

Couleur du temps, Berlin, août 1945 – Jean Rouch – 1988

08. Couleur du temps, Berlin, août 1945 - Jean Rouch - 1988Guerre et paix.

   5.0   Un Rouch à la manière d’un Marker, avec ses souvenirs du Berlin de l’immédiat après-guerre, sur des images de 1988 soit celui juste avant la chute du mur. On traverse quelques lieux emblématiques de la ville. Le ciel est bleu, le vent domine. Au centre, Rouch s’attarde principalement sur les façades d’une grande rue, la nuit puis sur la rencontre avec deux jeunes femmes russes. Ça aurait mérité d’être un peu plus travaillé afin de marquer durablement la rétine, en l’état la promesse n’est jamais vraiment transcendée, dommage.


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