Archives pour mai 2020



Fin (Verj) – Artavazd Pelechian – 1992

21. Fin - Verj - Artavazd Pelechian - 1992Vers la lumière.

   7.5   J’avais ouvert cette période de confinement, en découvrant Au début de Pelechian. Quoi de plus logique, ai-je pensé que de la terminer par Fin, 55 jours et 89 films plus tard ? Ici l’auteur arménien filme des visages, des fragments corporels, des profils, des regards, dans un train entre Moscou-Erevan. Ils observent le paysage défiler sous leurs yeux. Puis la plupart s’endorment, dont cet enfant qui rappelle celui qui ouvrait Nous. Et Fin c’est un autre Nous, une multiplicité ethnique condensée dans un lieu, qui file vers l’obscurité. En bande son, le roulis continu provoqué par le train en mouvement. Alors la caméra sort du train, s’occupe du paysage que les voyageurs observaient. Puis il y a un tunnel et il ne reste que des bribes, de visages dans le noir, puis un point de lumière qui s’impose doucement, avant que la blancheur de la sortie ne vienne sceller le film et offrir une nouvelle naissance. Le spectateur est libre de tout, Pelechian ne force rien. C’est superbe.

A movie – Bruce Conner – 1958

11. A movie - Bruce Conner - 1958En quatrième vitesse.

   6.5   Si l’on s’amusait à effectuer un comparatif à l’emporte-pièce en associant l’agencement de matières sonores existantes et celui d’images déjà utilisées, en musique on pourrait ranger ça dans la catégorie « Field recording ». Au cinéma, on appelle plutôt ça le found-footage : On glane et on assemble les éléments glanés. Pas certain d’avoir compris grand-chose, ni le pourquoi du choix de ces images ni celui de leur enchainement, en revanche certaines sont parmi les plus folles, agencées de cette façon-là, que j’ai pu voir, qu’il s’agisse d’un champignon nucléaire, d’un rafiot affrontant des vagues géantes, d’un pont tremblant sur le point de s’affaisser. Le film va à cent à l’heure. C’est une symphonie du désastre et de la folie : Un plan, deux secondes sur une voiture qui se jette d’une falaise, supplanté par un autre plan, deux secondes, sur un couple de funambules traversant entre deux tours. Impossible que Godfrey Reggio n’est pas vu ça pour son Koyaanisqatsi. Je me suis aussi demandé si Godspeed You ! Black Emperor n’avait pas utilisé les mêmes images mixées par Conner pour leur concert auquel j’avais assisté en 2015.

Les Havres – Luc Moullet – 1983

09. Les Havres - Luc Moullet - 1983A bon port.

   6.0   Douze minutes sur la ville du Havre, dans un registre de présentation similaire à celui que Moullet perfectionnera avec Foix, dix années plus tard. Il s’agit à la fois d’en faire une esquisse très douce, de l’embellir par la caméra – Le portrait qu’en fait Moullet est en tout cas bien plus « chaleureux » que le souvenir que m’a laissé la ville lorsque je l’ai visité il y a quelques années – aussi joueuse que discrète, en variant les régimes de plans (travelling, plans fixes, stock-shot…), mais aussi de la présenter comme une terre étrange, ni très accueillante ni très stimulante, mais tout à fait unique et donc passionnante, dans sa fonctionnalité. Notamment jusque dans la faible hauteur de ses bâtiments qui ne masquent rien des bourrasques de vents qui « découragent les promeneurs » pour reprendre les mots de Moullet. Aussi il présente Le Havre non pas comme une ville dévouée à son port, mais reposée sur un agencement d’une multitude de communes et quartiers alentours, annexés, souvent installées sur des plateaux surélevés qui, aussi bizarre que ça puisse paraître, n’ont pas vue sur la mer. On est déjà loin du film touristique mais bien dans l’immortalisation de la respiration d’une ville à une époque donnée, ici au tout début des années 80. Evidemment c’est souvent très drôle. Moullet se moque notamment de la grande rue, aussi grande, dit-il, que la grande rue des petites villes. Un moment donné, alors qu’il vient une fois encore de jouer de son ironie coutumière, il cadre un gros « La ferme » dans le champ, avant d’effectuer un doux zoom arrière dévoilant qu’il s’agissait du nom d’un arrêt de bus. On peut se dire qu’il se fait la main pour Foix.

Couleur du temps, Berlin, août 1945 – Jean Rouch – 1988

08. Couleur du temps, Berlin, août 1945 - Jean Rouch - 1988Guerre et paix.

   5.0   Un Rouch à la manière d’un Marker, avec ses souvenirs du Berlin de l’immédiat après-guerre, sur des images de 1988 soit celui juste avant la chute du mur. On traverse quelques lieux emblématiques de la ville. Le ciel est bleu, le vent domine. Au centre, Rouch s’attarde principalement sur les façades d’une grande rue, la nuit puis sur la rencontre avec deux jeunes femmes russes. Ça aurait mérité d’être un peu plus travaillé afin de marquer durablement la rétine, en l’état la promesse n’est jamais vraiment transcendée, dommage.

Vice-versa (Inside out) – Pete Docter – 2015

08. Vice-versa - Inside out - Pete Docter - 2015Sens dessus dessous.

  10.0   Juillet 2015.

    Franchement, je ne sais même pas quoi en dire. C’est à mes yeux la plus belle réussite Pixar, avec Toy Story 3 & Monsters Inc. Une merveille de chaque instant, dopée à l’humour et l’adrénaline. Quatre-vingt dix minutes de plaisir fou, maniant le vertige et l’émotion avec une grâce inouïe.

     Très peu touché par la mécanique d’entrée, j’ai finalement été happé par les différents niveaux du film, qui rebondit sans cesse. J’ai fini par chialer, forcément (pas autant que le final de TS3 mais quand même) pour Bing Bong, un peu puis lorsque vient le temps de la résignation magnifique où l’on comprend qu’il ne peut y avoir de joie sans tristesse.

     J’en attendais peut-être trop et dans le même temps j’ai l’impression que le film m’a offert ce trop, qu’il m’a donné exactement ce que je voulais voir. On verra maintenant comment il vieillira. En l’état j’ai trouvé ça super fort mais immédiat. Je n’y pense plus beaucoup. Pourtant, je ne vois pas comment ça aurait pu être mieux.

Mai 2016.

    La grande originalité de ce cru Pixar est de se dérouler quasi intégralement dans le cerveau d’une petite fille. Entre sa naissance et son adolescence. On fait connaissance avec cinq personnages qui représentent chacun un trait de son caractère. Il y a Joie, svelte et pimpante, bientôt rejoint par Tristesse, boulotte dépressive. Elles sont toutes deux chargées d’envoyer les capteurs qui leur correspondent à Riley, encore bambine. Si la petite fille rit, cela vient de Joie. Si au contraire elle pleure, bonjour Tristesse.

     Très vite, elles sont accompagnées de trois autres trublions : Peur, angoissé maladif, se charge de prévenir Riley d’un éventuel danger, comme ici un fil électrique en plein milieu du couloir qu’il va lui faire enjamber ; Dégoût, nymphette rabat-joie, va lui apprendre à rejeter les trucs pas super excitants de la vie, comme une assiette de brocolis ; Et Colère, boule de nerfs toujours prête à exploser, va lui apprendre à montrer qu’elle a aussi, quand elle veut, un sacré caractère, surtout si on la prive de dessert.

     Chacun sa couleur, chacun son look, chacun sa silhouette. Ce sont les émotions de Riley. Elles se chamaillent, se supplantent, se complètent. Forment un petit groupe bien organisé, si tant est que tout se passe bien, dans le meilleur des mondes. « Encore une belle journée de finie » s’écrie chaque soir Joie, lorsque Riley se couche enfin. La plupart des petites boules de souvenirs, portant la couleur du personnage (donc l’émotion dominante de Riley à l’instant T) qui s’en est chargé, sont alors rangées dans la mémoire à long terme, tandis que seulement quelques unes constituent ceux de sa mémoire centrale, qui alimentent la personnalité de la jeune fille, au quotidien.

     Le cortex cérébral de Riley abrite plusieurs espaces : Le centre des émotions, les îles de personnalité, la zone des rêves et cauchemars, la mémoire enfouie et les limbes de l’oubli. Un train de la pensée se dirige de gare en gare, pour agrémenter chaque strate de cet univers aussi infini que fonctionnel ; Il ralenti quand la jeune fille est peu stimulée, s’arrête quand elle s’endort. Au sein de chaque espace, des petits bonshommes tiennent un rôle bien défini. Certains s’amusent à envoyer de vieux souvenirs dans le centre de commandes comme une petite rengaine dont on ne peut se défaire, un souvenir lointain, d’autres font des châteaux de cartes comme s’ils tentaient de faire fonctionner les méninges, d’autres encore s’occupent de faire rêver leur hôte, en faisant fonctionner un immense studio de cinéma cérébral.

     L’enfance de Riley, vécue en accéléré dans une longue introduction, comme pouvait l’être la vie du vieil homme dans les cinq premières minutes de Là-haut, se déroule sans encombre. Ses îles de personnalité sont en perpétuel mouvement : La famille, les amis, le hockey sur glace, les bêtises et l’honnêteté. Jusqu’au jour où tout s’ébranle. Où Riley doit déménager. Où Joie et Tristesse se retrouvent toutes deux perdus très loin laissant Peur, Dégoût et Colère aux commandes de ce gigantesque et fragile navire. La dépression provoque le conflit de génération qui mène à la fugue de la jeune fille. Qui s’en relèvera quand à l’intérieur tous auront repris leur place, avec cet infime et pourtant énorme changement qui consiste à ne plus vraiment dissocier les émotions. Les boules de souvenirs sont dorénavant bicolores. Tristesse et Joie sont liées. Riley a grandi.

     Je voulais absolument revoir et montré Vice Versa à mon fiston, voir comment il allait l’appréhender. Le dispositif est bien trop complexe pour lui mais je savais qu’il aimerait le rythme, les personnages, les couleurs. Et il a tout regardé d’une traite. A la fin je lui ai demandé s’il avait aimé. Il m’a répondu : « Oui j’ai aimé, mais papa il a pas aimé, il a pleuré ». C’est d’autant plus beau d’entendre ça pour ce Pixar-là étant donné que ça ne raconte que ça. Evidemment, j’ai adoré. Bien plus qu’il y a un an – Le film m’avait semblé un peu hystérique et limité plastiquement (à tort tant il regorge d’inventivité). Je trouve que c’est d’une intelligence et d’une complexité hors norme, d’autant que c’est une succession de chouettes moments, magie sur magie, un émerveillement ininterrompu : L’effondrement de l’île des bêtises, la colère à table avec les parents, le sacrifice de Bing Bong, Tristesse qui prend les commandes. Beau à pleurer.

18 Mai 2020.

     Aujourd’hui, ma fille a eu trois ans. C’était donc « un lundi pas comme les autres ». Après le gâteau, nous lui avons laissé choisir de voir le dessin animé de son choix. Nous savions qu’elle choisirait Vice-Versa. Son « dessin animé préféré » dit-elle. Le seul qu’elle regarde attentivement jusqu’au bout, à vrai dire. Le seul qui la met dans un tel état de « joie » quand Joie, justement, apparaît ou quand Riley dévore son bol de céréales. Le seul qui la met dans un tel état de « tristesse » quand l’île des bêtises s’effondre ou quand Bing Bong s’évapore dans les souvenirs oubliés. J’aime que ce soit ce dessin animé là qu’elle ait choisi. Je ne sais pas combien de temps cela durera, mais j’aime croire qu’il aura toujours une place à part dans son cœur.

     Bref, j’ai eu tendance à revoir des morceaux de ce film depuis quelques mois. Et par bribes, je voyais se dessiner la perfection que j’allais bientôt entièrement y déceler. J’ai donc revu, pour la (véritable) troisième fois, Vice Versa. Le peu de réserves qui me restaient (après un second visionnage qui les avait de toute façon quasi toutes balayées) se sont envolées. Et aujourd’hui je crois pouvoir dire que c’est Le chef d’œuvre absolu de Pixar et l’un de mes films préférés. L’étreinte entre Riley et ses parents à la toute fin du film est une scène qui me bouleverse comme (quasi) aucune autre scène de film.

L’armée des 12 singes (12 Monkeys) – Terry Gilliam – 1996

13. L'armée des 12 singes - 12 Monkeys - Terry Gilliam - 1996Le moindre geste.

   5.5   La promesse d’un Chris Marker transposé dans l’univers de Terry Gilliam vaut ce qu’elle vaut – Décidemment il faudra que je revoie Brazil, que je le réhabilite ou que je comprenne ce qui ne fonctionne pas sur moi – mais on ne peut pas ne pas louer son originalité et son audace : Après tout, La jetée est un film de vingt-six minutes, et un roman-photo, par-dessus le marché – Ce qui ne l’empêche pas d’être l’un des plus beaux films du monde, qu’on soit clair. Bref, c’est un beau défi, assez excitant. Voilà un moment que je tenais à le revoir en double programme avec La jetée.

     Si son sujet ne surprend pas tellement – pour du Gilliam, s’entend – le point d’interrogation, c’est donc la forme : Comment transformer le splendide travail de Chris Marker, sans le dénaturer et sans lui ressembler ? Pas certain que Gilliam transforme vraiment l’essai, qui plus est à le revoir aujourd’hui : Le film a beaucoup vieilli, il est rapidement épuisant. Dévoré par son emphase, comme tout film un peu trop conscient de sa virtuosité. Mais il reste le geste, la tentative.

     J’aime plutôt bien L’armée des douze singes, mais déjà à l’époque j’avais trouvé ça très bordélique dans l’image, le rythme, la narration. Pas bordélique riche, mais bordélique lourd, avec cette impression qu’on peut enlever beaucoup de gras, de grandiloquence et qu’on y gagnerait énormément. Ou disons que je lui préfère nettement plus le chaos post-apo d’un Blade runner ou d’un Children of men. Il y a toujours un côté bouffon, kitch, clinquant dans 12 monkeys qui me garde à distance, comme si le film se refusait au sérieux du romanesque, notamment via des pics d’humour très maladroits et des interprétations over the top.

Contagion – Steven Soderbergh – 2011

01. Contagion - Steven Soderbergh - 2011Course à la mort.

   8.5   Quelques toussotements derrière un écran noir : C’est là-dessus que s’ouvre Contagion, de Steven Soderbergh, sorti il y a neuf ans. Bientôt, c’est le visage d’une femme qui apparait, la toux sèche, l’air fatigué, en stand-by dans un hôtel de Hong-Kong. C’est Gwyneth Paltrow qui incarne Beth Emhoff, mais très vite elle va mourir et être déclarée patient zéro d’une crise virale qui prendra des proportions mondiales digne de la grippe espagnole.

     Il est troublant (et galvanisant) de voir ce maître du film choral qu’est Soderbergh, reprendre les codes du genre et les perturber par cette envie de filmer le réalisme à tous les étages d’une telle crise sanitaire. C’est l’impression, déstabilisante, que laisse Contagion quand il s’achève : ça se déroulerait exactement comme ça. On l’imaginait déjà il y a neuf ans, avec toutefois, des ressorts de science-fiction. On en est convaincu aujourd’hui.

     Ce fut une expérience très étrange de revoir ce film pile durant la période de confinement contre le Covid-19. Terrifiant, déprimant, forcément. Mais passionnant, surtout. A l’époque de sa sortie, Contagion m’avait poliment ennuyé, laissé constamment à distance, sans doute car j’attendais d’y voir des personnages, de vibrer avec eux, et non d’avoir le sentiment d’assister aux étapes, précises, méticuleuses et quasi documentaires du déroulement de la crise. Sans doute aussi parce que j’avais une dent inexplicable contre Soderbergh.

     Et le film réussit pourtant, malgré tout, à jouer sur un registre très intime, notamment via le personnage incarné par Matt Damon, qui perd donc femme et enfant en cinq minutes – ça donne le La. Mais il s’intéresse aussi à beaucoup plus large, à la dimension politique, scientifique, médiatique et même au pouvoir de la blogosphère, la quête du remède (On y voit quasiment Raoult avant l’heure), les pillages divers (Mission PQ, toujours) ainsi que les discussions autour du taux de reproduction et de létalité du virus.

     Et pourtant Soderbergh n’est pas dans le film-dossier non plus : Contagion est un film ramassé (1h40) assez étrange dans sa construction et sa narration, comme s’il s’y jouait moins le geste moraliste qu’une volonté de compte à rebours contre un Goliath invisible, comme s’il était lui aussi gagné par le virus, le chaos. A ce titre, il est rare de voir autant de stars employées de la sorte, sacrifiées en permanence, par le virus ou par le récit, évaporés du champ ou du monde.

     C’est un film de circonstance. Déstabilisant comme c’est pas permis, tant sa résonance et son acuité sont pour le moins troublantes. Bref, c’est puissant. Et d’autant plus puissant en 2020 tant il résonne de façon prémonitoire. 

München-Berlin Wanderung – Oskar Fischinger – 1927

21. München-Berlin Wanderung - Oskar Fischinger - 1927Artères d’Allemagne.

   7.0   Été 1927 : Oskar Fischinger marche pendant 3 semaines de Munich à Berlin, portant un simple sac à dos et sa caméra. En route, il photographie des paysages et les gens qu’il rencontre. Les quatre minutes de München-Berlin Wanderung seront le condensé de ce voyage de cinq cent kilomètres. Un flash en cadeau. Foisonnant, inventif et ça file à cent à l’heure. Comme si quelque part, Vertov rencontrait Epstein. C’est très beau.

Un amour de coccinelle (The love bug) – Robert Stevenson – 1969

02. Un amour de coccinelle - The love bug - Robert Stevenson - 1969Choupette time.

   4.0   Je savais que ce serait super délicat à revoir, ce truc, entre ses enjeux à dormir debout, son humour ras des pâquerettes et sa mise en scène en carton. Mais je savais aussi que j’allais y retrouver des souvenirs d’enfance et pouvoir les partager avec mon fils.

     Un amour de coccinelle c’est un peu comme Fire, ice and dynamite (si tu connais pas ça t’as raté ta vie) on savait que c’était nul mais qu’est ce qu’on a pu le regarder quand on était gamin. Si je revois mon petit frère me réclamer le second en répétant « On regarde Roger Moore, on regarde Roger Moore » je suis quasi persuadé que de mon côté je disais « On met Choupette » quand je voulais voir le film de Robert Stevenson.

     Bon, sans surprise faut se faire violence pour aller jusqu’au bout. Mais c’est mignon. D’autant que la grande course d’El Dorado réveille le film au bon moment. Mais ce qui m’a frappé c’est le montage global (et notamment durant cette course géante) bordel ce que c’est catastrophique. Le monteur était bourré c’est pas possible autrement ? On ne comprend rien à rien spatialement parlant, lors des courses poursuites c’est du Michael Bay « du pauvre » avant l’heure. Je demande pas Tati et je sais qu’on est dans un registre comique très enfantin mais quand même.

     Bref, si c’est pas pour le montrer en tant que vestige à ton gamin – qui va adorer voir les cabrioles de la coccinelle ainsi que cet affrontement (de grimaces) entre Thorndyke & Douglas, bien secondés par l’inénarrable Séraphin – c’est pas la peine de t’y risquer de nouveau. D’autant qu’il faut s’attendre à fredonner sa petite musique insupportable pendant trois jours, je préfère prévenir.

Le Capitan – André Hunebelle – 1960

20. Le Capitan - André Hunebelle - 1960Intrigues sous Louis XIII.

   3.0   Mon deuxième essai avec le cinéma d’Hunnebelle. Enfin cinéma, c’est vite dit, tant il est difficile de voir du cinéma là-dedans. Tout est filmé avec une platitude désarmante, éclairé et monté n’importe comment. Et dès que le film passe aux « combats » ça devient pire encore, souvent ridicule, d’autant qu’il faut se coltiner des raccords au montage, des accélérations consternantes et des inserts incohérentes, bref des trucs de secours pour tenter de dynamiser la chose. Malgré tout et à l’instar de ce que j’avais ressenti devant Le miracle des loups, l’ensemble n’est pas si désagréable, l’intrigue est consistante et l’humilité du traitement séduit et j’en vois tellement peu que je ne peux pas vraiment cracher sur un film de cape et d’épée dans la tradition du genre. Et puis Bourvil en baladin qui va même jusqu’à pousser la chansonnette, c’est plutôt rigolo. Il apporte la légèreté qu’il faut à un film un peu trop littéral de récit chevaleresque. Reste que la meilleure scène se joue sans lui mais avec Jean Marais : L’ascension longue et silencieuse, de la muraille du château de Clairefont avec une paire de dagues.

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silencio


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