Les temps post-modernes.
4.5 Un Moullet en écho à l’un de ses autres films intitulé Toujours plus au sein duquel il égratignait les grandes surfaces. Ici il s’attaque aux machines, les bornes, les codes. S’il n’a certes rien perdu de son ironie, Moullet reste en surface, il manque les étranges travellings et comparaisons de slogans, logos, couleurs qui faisaient la drôlerie du film original suscité. Il avait plus tard regretté de n’avoir pu filmé les nouvelles caisses automatiques qui furent popularisées aux Etats-Unis dans les années 90. Voilà, il a rectifié le tir, afin de l’agrémenter du plaisir du toujours moins d’effort, de déplacement, d’êtres humains par secteur d’activité. S’il refaisait cela en 2020, Moullet pourrait clore sa trilogie par le titre « Toujours connecté » : on ne verrait qu’un écran, un clavier, une souris et des tas d’onglets ouverts, en E-commerce ou alimentaire. Passionnant sur le papier, Toujours moins reste malgré tout un film parfaitement dispensable.
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