La conquête de l’est.
6.0 On sent que le film arrive au début du parlant et qu’il ne sait pas vraiment le mettre en scène – Toutes les partie « muettes » sont nettement plus réussies. Par ailleurs, les quinze dernières minutes, aussi fascinantes fussent-elles sur le papier, ne fonctionnent pas très bien, surtout au regard de celles, cathartiques, qu’en fera Michael Mann cinquante ans plus tard. Mais on comprend que ce dernier a moins adapté le livre de Fenimore Cooper que le film de Seitz – Une trame similaire, des scènes entières ou dialogues identiques, à l’image de la rencontre entre le colonel Munro & le marquis de Moncalm, avec la reddition de l’armée anglais et de la discussion autour de la missive de Webb interceptée ; à l’image aussi du monologue final de Chingachgook repris mot pour mot – qu’il a complètement transcendé par sa mise en scène dynamique, épique et opératique. Mais Seitz s’en tire avec les honneurs. Et surprend sur une idée géniale de l’étrange gémellité des personnages incarnés par le major Duncan Edward & Œil de faucon, qui finiront même par échanger leur identité lors du sacrifice final. Une idée dont Mann se souviendra, sans pour autant la copier. C’est un beau film d’aventures et un beau « eastern » malgré tout.
0 commentaire à “Le dernier des Mohicans (The last of the Mohicans) – George B. Seitz – 1936”