Endless surfer.
6.0 Crystal Voyager est au même titre qu’Endless summer (1968) de Bruce Brown, une sorte de manifeste cinématographique du Surf. Si le second s’attache à raconter le périple de jeunes américains à travers le monde afin d’y trouver les plus beaux spots de vagues, le premier joue davantage la carte de la biographie, celle de George Greenough, qui passe son temps sur sa planche ou à réparer des bateaux.
La forme du film est un peu ingrate : La musique – De la pop plutôt cool – recouvre chacune des images, excepté lorsque Greenwood se confie en off. Et le procédé revient à chaque fin de morceau. Ajoutez à cela un montage peu rigoureux, très peu intéressé par les enchainements et transitions, mais davantage par l’aspect redondant, ce qui casse de sa douceur et du voyage. Disons qu’on voit clairement les cinquante premières minutes passées. Contrairement à un Maccadam à deux voies, par exemple, qui la même année, semble tout dire de l’Amérique de son époque, sans rien appuyer.
Crystal Voyager est surtout « connu » pour son dernier tiers, puisqu’il abandonne complètement sa structure de chronique d’un quotidien pour celle d’une pure plongée sous hypnose au cœur des vagues – filmées par Greenough lui-même, à l’aide d’une petite caméra accrochée à son épaule et protégée par un petit scaphandre – accompagnée dans son intégralité (23 minutes) par le magnifique morceau de Pink Floyd : Echoes. C’est vraiment un truc d’aficionado. Un peu léger et sans doute pas au niveau de ce que j’en attendais, mais ça m’a plu.