Revivre.
7.0 Max a beaucoup filmé depuis qu’il est gamin. Dès ce noël où il reçut ce petit caméscope en cadeau et commença par capter des instants de famille, jusqu’au jour de la naissance de sa fille avec son iPhone. Un jour, Max décide de revoir tout ça. Il dit « revoir » mais l’idée de cinéma c’est bien entendu qu’il va « remonter » tout ça. De façon à ce que son histoire devienne celle de ce film, de Play.
Parti pris audacieux et intriguant de la part de celui qui réalisa Les gamins (déjà avec Boublil & Chabat) pour un résultat qui reprend les codes de la chronique intime et familiale mais passée par le prisme volontaire de la comédie romantique et potache. Il y a des lourdeurs, notamment parce que le film est trop écrit, trop « monté » mais il y a une énergie folle, c’est drôle, c’est plein d’idées et dès qu’il utilise l’ellipse ou le hors champ – Et que l’on comprend par exemple que les parents se sont séparés – il y gagne, s’avère très touchant.
C’est aussi une affaire de casting. Les gamins sont parfaits. Et les grands qui campent les gamins qui ont grandi le sont tout autant. Et aussi une affaire de reconstitution : Play impressionne à donner la sensation de voyager dans les années 90, ça se joue parfois sur des détails, des looks, des décors, des objets, des morceaux musicaux et parfois il se permet même d’insérer des images d’archives (La finale de la coupe du monde, la tempête avant le passage à l’an 2000…) dans lesquelles il parvient avec malice à y glisser ses propres personnages.
Bref j’avais déjà pas mal apprécié Les gamins, mais là on est quelques crans au-dessus encore. C’est vraiment très réussi, ça se regarde super bien. Anthony Marciano a du talent et notamment parce qu’il a crée cette histoire d’amour refoulée, maladroite, croisée. Je suis un peu ultra-sensible ces temps-ci mais la fin m’a terrassé. Aussi sans doute car j’aime beaucoup Alice Isazz, la seule qui par ailleurs traverse quasi toutes les époques du film.
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