Les deux mondes.
8.0 Monsieur Hulot nous revient, loin des stations balnéaires (Les vacances de Monsieur Hulot) ou des villages de province (Jour de fête) dans un drôle d’environnement au sein duquel deux mondes se côtoient : Celui du vieux Saint-Maur des fossés, qui tend à disparaître, marteaux piqueurs et chantiers divers à l’appui, ainsi que son petit marché local, ses vieilles habitations et terrains vagues alentour, où les gosses s’amusent ; et celui d’un pavillon dernier cri, dans une résidence banlieusarde, qui respire la monotonie robotisée, le luxe du contrôle à distance, le gavage technologique. Truffaut disait à propos de Mon oncle « C’est la vie comme on vivait il y a vingt ans face à celle qu’on vivra dans vingt ans ». Monsieur Hulot sera le personnage qui servira de trait d’union malade entre ces deux vies, ces deux mondes. Il faudrait que je revoie Playtime pour en être certain, mais c’est probablement, définitivement, mon Tati préféré.
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