Quitte et double.
3.0 Kiyoshi Kurosawa m’a toujours semblé être un auteur surestimé. Même plutôt TRÈS surestimé. N’ayant pas vu sa première partie de carrière – et admettons-le, trainant la patte pour m’y plonger – il était bon de s’abstenir de tout jugement définitif. J’entame donc une petite rétro avec Séance qui ne fait malheureusement (pour l’instant ?) que confirmer ce décevant constat : Je n’aime pas du tout son cinéma. J’ai l’impression de ne voir que des promesses, de film fantastique inédit, de néo-polar, avec des beaux travellings, un sens du cadre, un jeu sur le hors-champ, les silences, les ruptures franches de ton d’un plan à l’autre, mais tout sonne faux, rien ne prend. C’est un ennui constant. Un film qui n’offre rien à voir ni à ressentir, encore moins à s’interroger. Un film coincé dans un programme très organisé, cadenassé, jamais incarné. Et le peu de tension qui sourd parfois s’affaisse aussitôt dans un ridicule provoqué par des effets cheap très embarrassants. Hormis le fait de meubler la catégorie « Film horrifique d’auteur » des festivals, je ne vois vraiment rien à sauver là-dedans. Ça aurait pu être un curieux objet, un beau film de fantôme mais ce n’est qu’un truc vide, un film fantôme, qui apparait, qui disparait puis qu’on oublie.
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