Dérive des rives.
7.0 Mes seize premières minutes avec Peter Hutton. 27 plans en guise de portrait de l’Hudson river, captés sur l’eau, des rives ou d’un pont. J’ai d’abord cru que l’absence de son me gênerait, mais le film y gagne, tant chaque irruption de mouvement (de la rivière et des bateaux) dénaturant l’image immobile s’avère fascinant. Je retrouve l’acte de foi d’un Benning, ce même pouvoir de méditation, avec un amour des textures davantage que des durées. Des navires-fantômes dans la nuit de glace. C’est très beau. Il s’agit du troisième des cinq films consacrés par Hutton à la vallée de l’Hudson et aux peintres paysagistes de l’Hudson River School. Vite, je veux voir les autres.