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Archives pour 28 novembre, 2020

Clueless – Amy Heckerling – 1996

17. Clueless - Amy Heckerling - 1996“She’s a full-on Monet. It’s like a painting, see? From far away, it’s OK, but up close it’s a big old mess. »

   7.5   Réalisé en 1995 par Amy Heckerling (juste après ses deux opus d’Allo maman ici bébé) et librement inspiré du roman Emma, de Jane Austen, Clueless est le trait d’union impossible entre The Breakfast club et American Pie. Voire entre Freaks & geeks et Bret Easton Ellis. Un pré-Scream sans le slasher. Et qu’il annonce The Bling Ring et Spring breakers. Sans compter le nombre d’adaptations diverses et variées qu’il engendra : Série télé, Série littéraire, comic book, jeux vidéo. C’est une vraie comédie pop, complètement de son temps, drôle, inventive, énergique. C’est d’abord volontiers insupportable, de stéréotypes et d’hystérie, puis ça devient brillant tant ça prend sens et couleurs, tant c’est un geste radical dans sa façon d’explorer un monde hors du monde, un Beverly Hills désinhibé, une jeunesse factice, qui cite Nietzsche et Shakespeare, tout en se goinfrant d’herbe et de shopping. Et tout cela sans cynisme, avec un amour absolu pour chacun de ses personnages car c’est la surprise de Clueless : Son héroïne a beau tout avoir pour qu’on adore la détester, on l’adore tout court. Et en ce sens, Clueless est à l’image de Cher : Agaçant et superficiel au premier abord, attachant et brillant si on accepte de les côtoyer, jusque dans la rom-com. Incarnée par Alicia Silverstone, Cher est cette gosse de riche qui vit dans une villa de Beverly Hills, elle est jolie, populaire, première de la classe, ouverte, généreuse, extravagante, désinvolte et assume pleinement sa virginité. Son équilibre va pourtant s’ébranler un peu lorsqu’elle décide de relooker la nouvelle, drague un garçon gay puis quand elle réalise être amoureuse de son demi-frère (Le déjà génial Paul Rudd). Clueless est une friandise sucrée – à l’image de sa magnifique garde-robe globale et ses nombreux titres pop qui l’accompagnent – mais la tendresse qu’elle déploie pour ses personnages et le monde de l’adolescence en général, la rend plus douce, touchante, unique en son genre. Je savais l’aura culte que ce teen movie dégageait, mais je ne m’attendais à rien. Pas loin d’avoir adoré, je le reverrais déjà volontiers.


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silencio


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