Fast and cretinous.
3.5 Sans être admiratif de son Dernier train pour Busan, le plaisir distillé par cet efficace film de zombies – aussi parce qu’il était un poil plus que cela – m’avait conduit à découvrir la première partie de filmo (ancrée dans l’animation) de Yeon Sang-hoo. Sans être convaincu par cette découverte, une forte personnalité suffisait à le rendre intéressant. Personnalité que Psychokinesis avait bien mouchée. Mais une suite à Train to Busan, ça intrigue, surtout en période de Covid.
Et c’est assez mauvais, malheureusement. La faute d’une part à une double référence qui l’écrase : New York 1997 & Fury road. De Carpenter, Peninsula ne garde pas son ambiance sale et iconique, de Miller il ne trouve rien de sa folie ni de son magnétisme. Il suffit de citer la pauvre scène dans l’arène ou la gigantesque course-poursuite dans le dernier tiers pour s’en convaincre : Le film est aussi foutraque qu’il est illisible, noyé dans ses excès.
La faute ensuite à une décharge numérique : Il est en effet rare de voir un film aussi dégueu graphiquement, un tel gloubiboulga de CGI de bas étage au point que le produit vire vite clairement vers le Z, que Busan parvenait toujours intelligemment à esquiver. Enfin, la palme revient aux personnages, secondaires ou non, écrits à la truelle : ils ne dégagent absolument aucun intérêt – C’était déjà le gros bémol du premier opus.
A quoi se raccrocher alors ? A son rythme et son effervescence peut-être – ce à quoi on se raccroche devant un épisode de Fast and Furious, en somme – et à sa dimension apocalyptique en forte résonnance avec notre actualité, très probablement. Mais ce n’est pas suffisant, loin de là surtout au vu de ce que produit de bêtise et de frissons de la honte le film dans son dernier quart d’heure. Vraiment, mieux vaut revoir Train to Busan.
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