Pyjama party.
4.5 La filmographie de Robert Rodriguez est partagée entre séries B qui tâchent et films pour enfants. Le gars derrière Sin city ou Planète terreur est donc le même qui réalise Spy kids. Et quatre opus de Spy kids, on ne peut pas dire que ce soit une simple parenthèse récréative.
We can be heroes se situe évidemment dans cette veine, une sorte d’Avengers pour les bébés, mais peut-être moins atroce visuellement que Spy kids, au point que je soupçonne Rodriguez qui avait déjà adapté les dessins de ses gosses dans Les aventures de Shark boy & Lava girl (2005), de leur filer cette fois la caméra. Plus sérieusement We can be heroes s’annonce donc comme une suite de ce film : Les héros sont d’ailleurs devenus les parents de la plus jeune des gamines du film.
Cette fois, le film s’ouvre sur un kidnapping : Tous les super-héros sont enlevés par des envahisseurs extraterrestres et leurs gamins, aussi dotés de super-pouvoirs, vont prendre leur relais. Et c’est original car les acteurs adultes sont enfermés dans une pièce pendant tout le film (et ils regardent les aventures de leurs rejetons sur un écran) et ils ne servent donc à rien. Ça c’est intéressant. Ce qui l’est moins c’est la résolution scénaristique de cette petite histoire. Sans la dévoiler, on peut poliment dire que c’est du foutage de gueule.
En fait Rodriguez c’est simple : T’as une partie de ses films qu’il est difficile d’apprécier si t’aimes, au hasard, ceux de Tarantino ; Et l’autre partie à peine regardable si t’as passé l’âge de huit ans. Ça tombe bien c’est l’âge de mon fiston. Je l’ai vu prendre beaucoup de plaisir devant C’est nous les héros. Et quelque part j’en ai pris aussi en le voyant suivre ces gamins plein de supers pouvoirs prenant le relais de leurs parents. Après c’est sûr, dans le genre, mieux vaut voir et revoir Les indestructibles 1&2. Bref c’est bas du front, pas subtil du tout, assez moche, mais pas si désagréable et l’enfant de huit ans en moi a trouvé ça plutôt sympatoche.