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Archives pour 24 février, 2021

Ricky Bobby, roi du circuit (Talladega Nights, The Ballad of Ricky Bobby) – Adam McKay – 2007

15. Ricky Bobby, roi du circuit - Talladega Nights, The Ballad of Ricky Bobby - Adam McKay - 2007« Shake’n’bake »

   7.0   En France, Talladega nights : The ballad of Ricky Bobby (quel beau titre !) est sorti (mais pas en salle) en 2007 : La grande année pour Apatow, qui bien entendu nous offrait de ses soins le merveilleux En cloque, mode d’emploi et produisait d’une part ce film d’Adam McKay, ainsi que Supergrave, de Greg Mottola. Que dire si ce n’est que ces trois films font de parfaits représentants si tant qu’il faille répondre à cette question : Apatow, c’est quoi ?

     Bon, Ricky Bobby : roi du circuit (quel titre de merde !) est surtout un film d’Adam McKay, avec Will Ferrell. C’est là son génie, c’est là ses limites : Sa générosité est si inédite, si outrancière, qu’elle peut, suivant l’humeur, générer de l’hermétisme (un peu mon cas durant la première partie pré Jean Girard) ou communiquer sa joie de faire à te plier en quatre (moi ensuite). C’est aussi une belle année pour Will Ferrell, que l’on retrouve dans l’excellent Les rois du patin, de Josh Gordon & Will Speck.

     Alors ça raconte quoi, The ballad of Ricky Bobby ? C’est un récit de course automobile au déroulement très classique (gloire, rivalité, accident, retour, éveil à la vie) dont on peut entendre les échos plus ou moins évidents dans au pif Jours de tonnerre, Cars, Driven, Rush ou Fast and furious. Mais si l’on sent Adam McKay passionné par les courses sur le bitume et le monde qu’elles dessinent, il l’est clairement davantage encore par la satire, la comédie et la folie de ses comédiens. Je pensais pas que le film irait si loin à vrai dire, qu’il serait si perché et sur un rythme aussi soutenu, deux heures durant.

     Un mot sur ma révélation. Jusqu’ici je n’avais jamais été épaté par Sacha Baron Cohen (excellent ceci dit, dans un autre registre, dans Les sept de Chicago) mais ici punaise j’en redemandais, je le cherchais partout, avec son accent français improbable, ses « Ricky euh Beuby » à répétition, son sex appeal gay hilarant et des répliques géniales du type : « You spilled my macchiato! » ou « I love crepes » ou « We invented democracy, existentialism, and the ménage à trois ». J’ai déjà envie de revoir le film rien que pour lui.


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