La blessure.
6.5 La vie de Meriem et Farès bascule quand lors de leur retour d’un voyage à Tataouine ils sont victime d’une embuscade terroriste qui laisse, Aziz, leur enfant grièvement blessé par balle au foie. Il a besoin d’une transplantation imminente mais sa mère n’est pas compatible et les tests ADN révèlent qu’Aziz n’est pas le fils de Farès. Un garçon se meurt, un couple se disloque, le tout à l’image d’un pays enseveli dans la guerre, la corruption et la précarité.
C’est un très beau film tunisien, se déroulant pendant le printemps arabe. Super dur car un enfant y est entre la vie et la mort tout du long, d’une intensité rare car ses parents en détresse tentent de le sauver chacun à leur façon (elle en essayant de contacter le père biologique, lui en se laissant séduire par une clinique privée qui fait du trafiquant d’enfants libyens) afin de contourner l’obligation de la liste d’attente pour une greffe. C’est un film aussi âpre que du Dardenne, dans sa forme. La dernière séquence est aussi attendue que bouleversante. Nadja Ben Abdallah & Sami Bouajila y sont exceptionnels.