Prince des voleurs.
4.5 Soit pile le produit vendu par sa bande-annonce : Un divertissement sans aspérité autre que celui de monopoliser son spectateur après sa dure journée de travail. J’exagère un peu, on y ressent quand même l’admiration pour le texte : Sous-titré « Dans l’ombre d’Arsène » la série, par l’intermédiaire de son héros fan de Lupin, Assane Diop, s’inspire du personnage et de l’univers (nombreux de ses faits d’armes sont calqués sur diverses aventures du gentleman cambrioleur) crées par Maurice Leblanc, en transposant son action aujourd’hui.
Mais rien ne dépasse, rien ne surprend. Lupin donne l’impression d’assister à l’exemple parfait de la série formatée pour être visible par le plus grand nombre, comme si l’emballage était déclinable à l’infini, qu’il suffisait seulement de changer son contenu. Et en effet, ces cinq premiers épisodes se regardent. Sans passion, mais sans déplaisir. C’est choubidou, sympa. A l’image d’Omar Sy, sympa, passe-partout, l’acteur préféré des ménagères.
La série est donc très légère sans être pleinement drôle non plus, tente des incursions à tonalité plus dramatique (l’histoire du père, le destin de la journaliste…) en refusant la noirceur et notamment en lissant complètement le conflit de classes : On y évoque la question sociale et raciale, mais ce n’est qu’un simple décor. Les personnages n’en sont quasi pas, n’évoluent pas et gravitent uniquement en faire-valoir autour de la figure d’Assane, Lupin moderne.
Bref, c’est un début de série très ancré dans l’air du temps, reprenant le schéma du blockbuster typique, capable de contenter ceux qui n’en regardent pas souvent et surtout d’offrir une belle vitrine cool à sa plateforme. Ce n’est jamais passionnant, ce n’est jamais agaçant non plus. C’est très produit, tape à l’œil, pas subtil pour un sou, mais il y a une certaine tenue formelle pour que l’ensemble reste regardable. Très agréable, même, parfois, merci Ludivine Sagnier.
0 commentaire à “Lupin – Saison1A – Netflix – 2021”