Il faut sauver le juriste Steven.
5.0 Pas simple de trouver où se cache Spielberg là-dedans. Il y a bien entendu un grand sujet d’Histoire dont il est et sera coutumier (La couleur pourpre, La liste de Schindler, Il faut sauver le soldat Ryan, Munich, Lincoln…) qu’il traite avec un certain savoir-faire, opératique et didactique. Il y a aussi l’enfant, incarné par la Reine d’Espagne, mais le film l’effleure, s’y refuse. Il faut dire qu’Amistad vient après The Lost world. Et avant Ryan. On sent qu’il est un peu paumé, tonton Steven à ce moment-là. C’est aussi la première fois qu’il travaille avec Dreamworks. Bref il cherche un second souffle. On sent aussi qu’il est passionné par la question juridique. Et à l’image de son gigantesque et éreintant procès, son sujet l’écrase. C’est un long tunnel bavard sans idées de mise en scène, comme si Spielberg (ou le studio) refusait sa flamboyance habituelle. Reste quelques relatives fulgurances comme son ouverture sur la mutinerie, mais bon.
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