Le messager hollywoodien.
6.0 Je connais très mal Vidor, mais si je compare tout à cette merveille qu’est Le rebelle (1950) c’est vite une déception, forcément. Guerre et paix est un film un peu lourd ici, mal fagoté, ça manque clairement de souffle. Mais il y a malgré tout une certaine démesure qui séduit, dans sa façon de gérer avec passion aussi bien les scènes confidentielles que les grands mouvements de foule et de guerre.
Problème de taille : L’histoire russe et la vie de l’aristocratie moscovite le tout en anglais c’est probablement ce qui me semble le plus gênant dans la version de Vidor, qui sans doute par manque de liberté, délivre un cours d’histoire en Technicolor, spectaculaire et intimiste, accompagné de deux excellents guides : Audrey Hepburn & Henry Fonda.
C’est donc un pavé (3h28) tout ce qu’il y a de plus studieux autant qu’il est désincarné. Il faudrait surtout que je voie la version soviétique de Sergueï Bondartchouk, déjà parce que ça semble colossal ensuite car elle colle sans doute plus au réel et au roman de Léon Tolstoï.