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Archives pour octobre 2021

Mourir peut attendre (No time do die) – Cary Joji Fukunaga – 2021

21. Mourir peut attendre - No time do die - Cary Joji Fukunaga - 2021Good to have you back.

   7.0   Le cycle Craig se ferme donc là-dessus, après cinq opus de bons et loyaux services qui eurent la particularité, à contrario de la franchise Bond, d’être reliés entre eux : Procédé dans l’air du temps, qui évoque bien entendu la construction sérielle ou celle opérée quinze années durant dans le Marvel cinematic universe.

     Des noms importants reviennent d’un épisode à l’autre : Vesper Lynd, Blofeld, Madeleine Swann, Spectre, Felix Leiter, tous composent un arc sensé, qui prendra fin ici. Quant à Bond, il se voyait enfin doté d’une épaisseur psychologique, un passé, un trauma. Il était plus sensible et plus violent, aussi.

     Et la série (de cinq films) dans la série (de vingt-cinq films) est à l’image du tout, un peu invariable (les gadgets, les répliques, les James Bond girl), conservatrice (Construction et mise en scène similaires) et inégale : Beaux souvenirs de Casino royale et Skyfall. Nettement moins de Quantum of solace et Spectre.

     Mourir peut attendre penche du bon côté : C’est un opus en forme de passage de relais. Si la CIA et le MI6 extirpent Bond de sa retraite, ce dernier constate qu’on a attribué son matricule à un autre agent, une femme, qu’il tentera de séduire, comme il tentera de séduire une James Bond girl stagiaire aussi pimpante, drôle que professionnelle. En vain. L’heure n’est plus à la séduction : Lorsqu’il enfile un costume, il demande à la jeune femme de se retourner.

     Outre cette tendance à correspondre à l’air du temps – ce que la franchise a toujours fait, au sein même du cinéma, copiant ce qui se fait autour d’elle – ce fut un vrai plaisir et en particulier durant les scènes d’action, aussi bien dans les ruelles italiennes, la forêt norvégienne que dans les couloirs de cette base maritime : Les combats, notamment dans l’escalier, sont hyper beaux, limpides, minutieusement chorégraphiés, on y retrouve le talent de Fukunaga entrevu sur une scène en particulier de la première saison de True detective.

     Cet opus est à la fois un vibrant hommage à la saga, de Dr No à Au service secret de sa majesté, tout en ne négligeant pas ce qu’elle est devenue sous l’ère Craig. La destinée scénaristique visant à humaniser Bond derrière le matricule, au point de le remplacer, fait sans doute jaser les aficionados. Moi ça m’a beaucoup plu. Et ému, à de nombreuses reprises.

Le dernier duel (The last duel) – Ridley Scott – 2021

19. Le dernier duel - The last duel - Ridley Scott - 2021La vérité.

   7.0   En 1386, dans le royaume de France, le chevalier Jean de Carrouges, de retour d’un voyage à Paris, retrouve son épouse, Marguerite de Thibouville. Celle-ci accuse l’écuyer Jacques Le Gris, vieil ami du chevalier, de l’avoir violée. Le roi Charles VI doit décider s’il y aura un « procès par le combat », selon le souhait du chevalier. Ce duel doit servir à déterminer la vérité. Si le mari perd le duel, la femme sera également brûlée vive pour fausse accusation. La justice s’en remet à dieu, dit-on.

     Il y a quelque chose d’assez touchant de voir Ridley Scott revenir à ses premières amours. En effet, si le réalisateur de Gladiator a beaucoup investi la matière épique, il ne faut pas oublier que son tout premier film, Les duellistes (1977) était déjà l’histoire d’un duel, adapté d’une nouvelle de Conrad.

     Mais Le dernier duel est moins l’histoire d’un duel qu’un film sur le pouvoir des hommes et sur la vérité propre de chacun. C’est toute la particularité du film qui a la manière de Rashomon (ou de la série The Affair, plus récemment) se contentera de conter des faits suivant la perspective du personnage choisi. Donner à observer leurs vérités : d’abord celle de Jean de Carrouges (Matt Damon, impeccable) puis celle de Jacques Le Gris (Adam Driver, tout aussi à l’aise).

     Deux chapitres ? Non : Trois. C’est la grande idée du film, finalement très féminin, que d’offrir aussi et surtout le point de vue de Marguerite de Thibouville (Jodie Comer, révélation). Chapitre que Ridley Scott intitulera de ses sobres sabots : « La vérité ». Car heureusement, le film ne laisse aucun doute quant au fait essentiel autour duquel le récit se déploie. Fallait-il pour autant faire clignoter le sous-titre ?

     Qu’importe, le film se déroule en trois mouvements, inégaux certes, un peu longs parfois, puisque répétitifs, mais il converge d’une part vers un miroir médiéval de notre époque Metoo, et vers ce duel attendu qui ne démérite pas, loin de là. Jusqu’à ce très bel épilogue, lumineux et troublant.

     C’est un film passionnant, au récit bien plus riche, retors et ambigu qu’il n’en a l’air en apparence. Dans le rapport à la subjectivité bien sûr tant chacun ne s’étend pas du tout sur les mêmes faits, comme si certains éléments importaient pour l’un et non pour l’autre. Et le film prend une dimension assez imparable dans son dernier tiers et dans sa partie procédurière. Le meilleur film de Ridley Scott depuis trente ans.

Le sommet des dieux – Patrick Imbert – 2021

13. Le sommet des dieux - Patrick Imbert - 2021« Parce qu’il est là »

   7.5   Il y a huit ans, Patrick Imbert fut directeur de l’animation sur le magnifique Ernest et Célestine. Il y a quatre ans il coréalise (avec Benjamin Renner) le beau recueil de trois courts qui composent Le grand méchant Renard. Pour son premier projet en tant que réalisateur en solo, Imbert s’attaque à un manga de Jiro Taniguchi, fresque himalayenne réunie dans un pavé en cinq volumes, condensé ici en une heure et demi.

     Le récit est d’une richesse folle : Une triple quête sur trois époques, trois folies qui se chevauchent, une affaire d’image manquante, un trauma, un récit d’investigation, entre le Japon et le Népal, via de nombreux flashbacks mais une limpidité de narration folle doublé d’un bel hommage à George Mallory, l’un des premiers alpinistes à avoir tenté de grimper l’Everest en 1924 sans que l’on sache si oui ou non il en a atteint le sommet.

     La psychologie des personnages est très complexe. Et il y a un vrai suspense, une superbe sensation de hauteur, de vide. L’animation est magnifique, la montagne y est majestueuse. Et le travail sonore est dément : On y entend le craquement de la neige, le bruit des cordes et des baudriers. Très beau film. Qui me donne envie de lire le manga de Taniguchi. J’adore son merveilleux Quartier lointain, déjà, mais un récit comme celui du Sommet des dieux je veux le lire à tout prix !

The nightingale – Jennifer Kent – 2021

18. The nightingale - Jennifer Kent - 2021La traque.

   7.0   Au début du XIXe siècle, la Tasmanie est une terre colonisée par les anglais. Les natifs aborigènes y sont persécutés et les irlandais sont sous la coupe d’officiers britanniques. C’est dans ce canevas que l’on suit Clare, jeune bagnarde irlandaise, qui demande depuis longtemps son émancipation.

     Difficile d’en parler sans dévoiler l’issue de sa première demie heure déjà insoutenable, mais disons seulement que sous ses oripeaux de film historique, The nightingale est un pur rape & revenge, tranchant, violent, archi violent même tant tout y passe, mais jamais sous un œil voyeuriste.

     Et le film ira dépasser le récit de croisade vengeresse dans lequel il évolue, en faisant le récit d’une rencontre, entre la jeune irlandaise et son guide aborigène, deux opprimés en traversée forestière, qui n’est pas sans rappeler celle du désert dans Walkabout (1972) le chef d’œuvre de Nicolas Roeg, autre voyage initiatique en terre australienne.

     C’est un film dense mais très épuré dans sa forme, ses couleurs, sa mise en scène, son étouffant format carré et son absence de musique. C’est surtout un film d’une rare sauvagerie, mieux vaut être prévenu.

Toni – Jean Renoir – 1935

07. Toni - Jean Renoir - 1935La terre tremble.

   8.0   Sous l’œil de Renoir, Marseille est une grande terre d’immigration. Terre d’espoir, qu’on foule en chantant et sur laquelle se jouent les plus grands mélodrames, sociaux et sentimentaux.

     Le film s’ouvre sur l’arrivée par le train d’immigrés italiens, espagnols, africains. Il se clôt trois années plus tard, au même endroit, sur l’arrivée d’un autre groupe de travailleurs immigrés, sur le même chemin de halage, avec en décor de fond le viaduc ferroviaire de Caronte. Ce pont ouvre le récit comme s’il était la passerelle qui reliait tous les continents du monde, puis le ferme dans le tragique après un travelling mémorable.

     Le film est tourné avec des acteurs et des techniciens de l’équipe Pagnol, dont on dit qu’il aurait collaboré à certains dialogues. Quoiqu’il en soit il s’agit bien d’un film de Renoir et c’est une merveille.

     Une grande partie du film est tournée en extérieur dans des décors naturels. L’action se situe moins à Marseille qu’à Martigues, mais on y retrouve une respiration un peu similaire à celle de Marius, à la différence qu’ici on est en terre rurale, constamment entre pinède et carrière.

     La même année où Renoir tourne son brûlot La vie est à nous, il s’intéresse aussi dans Toni à la condition ouvrière, en filmant la dureté paysanne. Mais saisir le réel n’empêche pas Renoir de plonger de plain-pied dans la fiction et une histoire d’amour impossible.

     Il y a une humanité (chez tous les personnages) et une véracité des sentiments, qu’on ne trouve nulle part ailleurs que chez Renoir. En somme, Toni, le film, est un parfait précurseur du néo-réalisme. Et visuellement, c’est magnifique.

Stillwater – Tom McCarthy – 2021

09. Stillwater - Tom McCarthy - 2021L’américain.

   6.5   Sans doute pas aussi beau et évident que Spotlight, mais je retrouve ce classicisme souverain qui m’avait tant séduit chez McCarthy. Projet casse gueule ici dans la mesure où y avait pas plus américain que son précédent film et qu’il choisit cette fois de tourner une grande partie à Marseille entre un prologue et un épilogue situés à Stillwater, Oklahoma.

     Un père de famille (Matt Damon, impeccable, comme toujours dans ce genre de rôle) rend visite à sa fille (Abigail Beslin) incarcérée aux Beaumettes. Quand il apprend que malgré une nouvelle donne dans l’affaire les avocats ne souhaitent pas rouvrir le dossier (Sa fille ayant écopée de neuf ans pour un meurtre qu’elle nie en bloc) il prend l’enquête en main et se trouve confronté à un système juridique complexe et à une ville tentaculaire avec des codes et une langue qu’il ne maîtrise pas.

     La grande réussite du film c’est sa plongée dans ce choc des cultures. D’autant que Damon joue un prototype de l’électorat Trump, un ouvrier, bourru, casquette clouée sur la tête, récitant un bénédicité avant chaque repas et fier de posséder des armes à feu. La française avec qui il se rapproche, d’abord pour lui servir de traductrice, c’est une actrice de théâtre, incarnée par Camille Cottin. Et le cœur du film se joue dans ce choc là, dans la possibilité de faire jouer ensemble Damon & Cottin et faire qu’on y croit. Et on y croit.

     Stillwater est très réussi jusqu’au match de foot au Vélodrome. Et alors, il y a une pirouette imposante et invraisemblable. Puis le film s’embourbe dans un truc trop lourd pour lui tandis qu’on se dit qu’il aurait pu faire sans, et laisser le coupable ou la possibilité d’un coupable hors champ. Maintenant, je crois que McCarthy a pensé le film autour de son ultime scène (très belle) et ce dernier dialogue, et forcément pour y arriver il faut tout détruire. Quoiqu’il en soit j’aime bien le film globalement d’autant que je n’ai pas vu ses 2h19 passer.

Marius et Jeannette – Robert Guédiguian – 1997

03. Marius et Jeannette - Robert Guédiguian - 1997La vie des intranquilles.

   8.0   Ce fut mon tout premier Guédiguian, il y a fort longtemps. Ça ne m’avait pas grandement passionné.

     Au même titre que ses autres films, je pense qu’il faut le revoir à l’aune de sa filmographie toute entière, le revoir quand on a vu ses premiers (Dernier été, Rouge midi, Ki Lo Sa…) voire ses derniers (Les neiges du Kilimandjaro, Gloria mundi, La Villa) tant le cinéma de Guédiguian s’impose par sa petite troupe, que l’on retrouve de films en films, avec parfois des ponts étonnants.

     Et par sa petite musique, cette gravité masquée par la légèreté du soleil de l’Estaque. Cette naïveté transparaît d’autant plus dans Marius et Jeannette qu’elle prend les atours du conte. Une histoire d’amour et des potes de voisinage autour. Mais c’est bien plus compliqué que ça, ne serait-ce que d’un point de vue politique et social tant le portrait de chacun des personnages va de pair avec le contexte économique : on y évoque les problèmes d’argent, le chômage, les grèves, l’injustice sociale.

     Et ce n’est pas qu’une toile de fond : Marius travaille comme vigile sur un chantier, boulot qu’il a dégoté en faisant semblant de boiter. Jeannette travaille en tant que caissière dans un supermarché et peine à arrondir ses fins de mois pour subvenir aux besoins de ses deux enfants. S’ils se rencontrent c’est parce qu’elle est venu voler des pots de peinture sur le chantier qu’il surveille.

     Le conte chez Guédiguian est dépourvu de paillettes, c’est un conte de la précarité, situé entre bar, ruelle, cimenterie, fèves, aïoli et match de foot. Et c’est aussi un puissant mélodrame tant il fait le portrait de deux abîmés par la vie – la confession finale de Marius est l’un des trucs les plus tristes du monde.

     Mais à l’image de cette mappemonde qui débarque dans le port de Marseille au tout début du film, c’est comme si cette histoire d’amour, ce conte, trouvait là toute sa dimension universelle. Un beau geste tragique et utopique à la fois. Je ne m’attendais pas à être aussi ému à la revoyure. C’est vraiment très beau.

Taxi – Gérard Pirès – 1998

06. Taxi - Gérard Pirès - 1998Opération beauferie.

    5.0   Toujours beaucoup d’affection pour ce film, c’est comme ça. D’une part car son montage est encore assez sobre et ses poursuites sont plutôt bien fichues (contrairement à celles des suites) et son rythme de comédie d’action assez bien dosé. D’autre part car le duo Frédéric Diefenthal / Samy Naceri fonctionne bien – Oui, j’ai dit cette phrase.

     Et puis il y a quelques bonnes répliques, des running gags rigolos. Dommage que ce soit à ce point réalisé par un gros beauf qui se délecte de chaque apparition de Marion Cotillard et Emma Sjöberg, en les filmant comme un pervers.

     En tout cas, au sein des productions Besson, c’est le haut du panier pour moi. Sans doute pour le côté buddy movie, auquel je suis toujours attaché. Mais aussi car on y voit Marseille et dans le genre, c’est inédit, surtout lors de cette première scène avec le scooter Pizza Joe sous fond de musique de Pulp fiction, qui à l’époque envoyait du bois.

     Évidemment reste plein de trucs insupportables, aussi bien sa petite misogynie, son racisme ordinaire et l’aspect réconciliateur entre les voyous et les flics, qui a toujours eu don à me gonfler et qui est un fléau de la comédie populaire en France.

Marseille – Angela Schanelec – 2005

08. Marseille - Angela Schanelec - 2005L’une ou l’autre.

   6.5   Ma rencontre avec le cinéma de la nouvelle vague allemande il y a plus de dix ans fait partie de mes grandes découvertes de cinéphiles. Au même moment que celle de la nouvelle vague roumaine, en gros. Des noms comme Maren Ade, Ulrich Kohler, Jan Bonny, Christian Petzold notamment font partie de ce qu’on appelle alors « L’école berlinoise » et seront une boussole fondatrice pour moi.

     Dans la foulée j’avais découvert Marseille, d’Angela Schanelec, que j’avais trouvé aussi beau que frustrant. Sans doute n’avais-je pas digéré son imposante ellipse centrale et le découpage en trois parties distinctes, Marseille d’une part, Berlin ensuite puis Marseille encore. Pourtant, le film était resté dans ma mémoire, car il filmait la cité phocéenne autrement. Très loin de la carte postale qu’on imagine.

     Et c’est bien cette première partie qui me fascine toujours autant, cet échange d’appartement qui jette Sophie, jeune photographe allemande, dans les rues de Marseille, puis sa rencontre avec un mécanicien. Peut-être ai-je retrouvé un peu de ce que Jonas Trueba, avec Eva en août, avait proposé à Madrid.

     La ville de Marseille n’a rien d’ensoleillé sous la camera de Schanelec, tout y est un peu triste, gris, endormi. D’ailleurs, quand le personnage s’en va sillonner le coin avec une voiture empruntée, la séquence demeure hors champ. Zéro folklore.

     La suite désamorce ce qu’on vient de voir en nous plongeant dans une situation opposée : Le retour en terrain connu, dans une quotidienneté qu’on ne veut plus traverser. Mais cette fois au côté d’un couple d’amis parents, en crise. En somme, il s’agit de faire corps avec le personnage, avec Sophie, complètement endolorie, d’espérer impatiemment le moment où elle choisira de repartir.

     Mais le dernier acte va une nouvelle fois désamorcer cet espoir, un peu à l’image du choix de mettre en scène cette agression. C’est un film très troublant. Jusque dans son ultime plan, où l’on cherche difficilement cette robe jaune au crépuscule sur la plage.

Marius – Alexander Korda – 1931

02. Marius - Alexander Korda - 1931Les amants du Vieux Port.

    6.0   Je ne suis pas un adepte de Pagnol et je découvre seulement maintenant Marius, le premier volet adapté de la trilogie marseillaise, avant Fanny et César plus tard. Je reconnais la magie des dialogues, l’exaltation convoquée par cette belle kyrielle de personnages. C’est un beau mélodrame resserré,  sur un amour impossible. Après, niveau mise en scène ça m’a semblé très terne et fonctionnel. Tout est quand même très théâtral non ? Il y a très peu d’extérieur (quelques séquences sur le Vieux Port), de vide et de silence. On sent que le verbe de Pagnol est très imposant. C’est étrange et paradoxal d’ailleurs car j’ai trouvé le film plus beau lorsque les personnages se taisent, quand les non-dits l’emportent, notamment entre les personnages de César et Marius. Quoiqu’il en soit, il y a de très belles scènes, certaines très drôles (La partie de carte, les quatre tiers…) et d’autres très touchantes (surtout dans la deuxième partie, avec l’appel de la mer de plus en plus prégnant) et le final est absolument bouleversant. Sinon le film a 90 ans cette année. C’est probablement l’un des premiers parlants ?

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