La traque.
7.0 Au début du XIXe siècle, la Tasmanie est une terre colonisée par les anglais. Les natifs aborigènes y sont persécutés et les irlandais sont sous la coupe d’officiers britanniques. C’est dans ce canevas que l’on suit Clare, jeune bagnarde irlandaise, qui demande depuis longtemps son émancipation.
Difficile d’en parler sans dévoiler l’issue de sa première demie heure déjà insoutenable, mais disons seulement que sous ses oripeaux de film historique, The nightingale est un pur rape & revenge, tranchant, violent, archi violent même tant tout y passe, mais jamais sous un œil voyeuriste.
Et le film ira dépasser le récit de croisade vengeresse dans lequel il évolue, en faisant le récit d’une rencontre, entre la jeune irlandaise et son guide aborigène, deux opprimés en traversée forestière, qui n’est pas sans rappeler celle du désert dans Walkabout (1972) le chef d’œuvre de Nicolas Roeg, autre voyage initiatique en terre australienne.
C’est un film dense mais très épuré dans sa forme, ses couleurs, sa mise en scène, son étouffant format carré et son absence de musique. C’est surtout un film d’une rare sauvagerie, mieux vaut être prévenu.